Rappelez-vous, c’était il y a très longtemps ! La révision constitutionnelle de juillet 2008 instituait le Référendum d’Initiative Populaire..
Quatre ans plus tard, et même si les modalités d’application en ont été votées, en catimini et avec l’abstention des députés du PS le 10 Janvier de cette année, ce dispositif législatif est toujours en couveuse ! le service de péri-natalité de l’Exécutif s’emploie à une garde bienveillante de l’enfant dans ses locaux stériles…
Faudra-t-il attendre une nouvelle alternance pour baptiser enfin le rejeton ?
Paradoxalement on pourrait penser que l’obésité de notre démocratie , avec un mandat électif pour 108 habitant, n’a pas besoin d’un nouveau chemin vers la loi. En réalité c’est de cette hypertrophie congénitale que viennent nos maux républicains et le mal-supporter des citoyens, souvent déçus par leurs représentants.
Entendu désormais comme un référendum d’initiative partagée, il sera en effet encore et toujours dans les mains des parlementaires dont 185 doivent se liguer pour lancer une procédure qui réclame ensuite le « soutien » de 4,5 millions d’électeurs inscrits! Qui se manifestent comment ? par LR avec AR ?
En réalité cette usine-à-gaz-sans-pression qui devrait permettre corrélativement de supprimer le Sénat, le CESE et quelques autres organes consultatifs ne fait pas l’affaire des titulaires qui y occupent des sièges confortables . Les élus et consultants sont rétribués pour leur travail législatif, les électeurs non, qui restent des bénévoles: concurrence déloyale!
En attendant, sans trop y croire, ces jours propices où le pays , (ou même surtout un territoire), imitera un canton suisse, cette démocratie directe devrait d’abord être instaurée dans les partis politiques.
Cette mini-révolution, que d’aucune a jadis nommée « participative », serait hautement appréciée de militants dont on sollicite la voix sans vraiment leur donner la parole !…
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