LE CHANGEMENT, C'EST ENCORE LOIN DEVANT ?

GAZA: PYROTECHNIE SANS ARTIFICE!

Comme à l'accoutumée, une nouvelle année a été célébrée avec allégresse et des  feux d'artifices de plus en plus sophistiqués! Ces manifestations éclatent comme un exorcisme aux sombres augures qui marquent l'an 2009 du sceau de la récession et de la déprime.

En Palestine, le Hamas n'était pas en reste. Ses assauts pyrotechniques servis par des incendiaires extrémistes ont mis le feu aux  poudres de la réaction. Aux fusées aléatoires ont répondu les tirs nourris et précis d'Israël, après sommations. Qui peut contester à un peuple le droit et le devoir de se défendre?

L'appareil médiatique nous enfonce dans le réflexe humanitaire  pour ne pas dire la désinformation. Les reportages au plus près et en direct, coté palestinien, assènent des images que nul ne peut regarder avec indifférence. Le Hamas prend sa population en otage et s'en sert efficacement de bouclier médiatique. 

On laisse à penser que les tireurs du Hamas envoient quelques "roquettes" vers le territoire israélien. La roquette est une munition non guidée, à distance courte et grande imprécision. Or, on constate des tirs meurtriers à des distances de 40 km! Il ne s'agit plus d'armes bricolées mais bien de "missiles", même s'ils ne sont pas dotés de système de guidage perfectionné. Comment un tel arsenal est-il disponible et opéré dans la petite bande de Gaza? Les médias ne sont pas très prolixes sur ce sujet…

Notre Président, revêtu du peplum de briseur de guerre, est parti en croisade sur les lieux du conflit. Ce qu'il nomme des "violences" est une guerre. Ce n'est pas une escarmouche de mauvaise humeur, c'est le résultat récurrent et rémanent de 60 ans d'une situation inextricable.

Cette fois , la colombe de la paix ne sortira pas de ses manches virevoltantes. L'écrasement total de l'appareil terroriste du Hamas est la seule issue qui ne laissera pas Israël "agresseur" et "vaincu" et les cartes du Moyen-orient aux mains de magiciens de la paix étrangers et impuissants!

BLACK IS NOT BEAUTIFUL EVERYWHERE…

 Le noir s'incruste dans nos images comme un chromatisme joyeux de l'avenir. Venue d'Amérique, comme toutes les modes, la tendance couleur se montre de plus en plus visible chez nous. Les publicités prennent des teintes miel , de nouvelles têtes frisées apparaissent à la météo et aux infos , un préfet noir est nommé dans un blanc département des Alpes… Tout ceci n'est heureux que si ce n'est pas la réponse à une politique de quota qui ne voudrait pas dire son nom.

L'Amérique d'Obama a lancé l'espoir chocolat, comme un cadeau retour vers le Vieux continent,  promoteur des Droits de l'Homme et chantre de l'égalité. L.S.Sengor, F.Houphouët-Boigny et autre G.Monnerville doivent en sourire avec une discrète émotion, du haut de leur piédestal de notabilités franco-africaines posthumes.

Mais pendant ce temps, l'Afrique cède à ses démons tribaux et n'a jamais été aussi incandescente. Du Soudan au Congo , de la Somalie au Zimbabwe, de la Côte d'Ivoire aux confins du Sahara, les peuples sont soumis à la tyrannie des hommes ravivée par les haines ancestrales. L'Afrique du Sud, bel édifice de la réconciliation et modèle provisoire pour le continent, ne pourra sans doute pas survivre sans choc à la disparition de Mandela .

Robert Mugabe autocrate revanchard et néo-sauvage parvenu,  alimente sa haine du Blanc par une politique de discrimination totale qui entraîne le Zimbabwe dans une mortelle spirale et contamine l'Afrique australe, à commencer par l'Afrique du Sud. Est-ce  à L'Europe, éternelle coupable et comptable de ses colonisations, de traiter et résoudre ce  cancer noir par le TPI ou de nouveaux contingents d'ingérence ?

N'est-ce pas plutôt à L'Amérique d'Obama de conclure le lien séculaire et pernicieux de l'esclavage par une réconciliation solennelle avec le continent africain? Et de s'impliquer directement pour y apporter la réforme sous l'étendard de la démocratie, en neutralisant ces armes de destruction massive que sont les potentats, dictateurs et autres spoliateurs locaux!

Que le locataire de la maison Blanche s'engage dans cette sombre et dangereuse aventure! Il y sera mieux entendu que quiconque à la peau claire…

GOOD MORNING AMERICA!

Voilà, c'est fait! Le monde entier et les USA  ont porté Barack Obama à la présidence des États Unis.

Un Américain jeune, intelligent, charismatique et déterminé, grandi sous les auspices de l'ascenseur social, porté par une vague anti-Bush et supporté par des millions de dollars a balayé le vieux conservatisme et décroché la mandature suprême. Les deux rives de l'Atlantique et du Pacifique ont eu raison des continentaux qui se croyaient à l'abri des révolutions sociales sous leur chapeau de cow-boy défraîchi…

En outre le vainqueur de cette longue et difficile épreuve est  métis, ce qui vaut pour "black". La révolution américaine est achevée et la page la plus noire de son histoire se termine en couleur.(On attendra le siècle prochain pour voir un Indien suivre un parcours aussi grandiose)…

Les défis du 44ème président sont énormes à l'intérieur car le relais que lui passe "W" est ténu et visqueux! Déficit gigantesque, usure morale, système de santé chaotique, engagements militaires sans avenir sont parmi les maux qui réclament plus d'un chirurgien que d'un médecin généraliste.

Mais les dix travaux d'hercule nationaux ne sont rien au regard de ce que le Monde attend de ce messie, icône des minorités désormais très visibles et grand libérateur de toutes les frustrations socio-éthniques. Son agenda va être un vrai casse-tête et l'on comprend que deux  mois ne sont pas trop longs pour le mettre au point.

Qu'il prête attention aux communautés de couleur et l'on criera au favoritisme ethnique. Qu'en revanche il se mette à l'écoute du plus grand nombre -la démocratie en somme- et on l'accablera de forfaiture. L'Afrique l'attend comme son super président , ce que lui reprocheront tous les autres s'il montre une sollicitude trop appuyée à ce continent. Le Africains de l'ouest seront aigris si ses faveurs vont à l'Afrique anglophone. Et alors le Magreb blâmera une ségrégation sournoise et la revanche des peuples tribaux. Mais qu'il entende le monde arabe et le peuple noir tout entier se sentira floué. Et que dire des pays d'Amérique latine qui mettent tous leurs espoirs dans des retrouvailles fraternelles et…des frontières ouvertes!

Israël l'attend avec exigence et les Palestiniens avec impatience. L'Iran va jouer au chat-et-à-la-souris avec cet homme de dialogue tandis que Dimitri Medvedev lui lance d'entrée le défi de la roulette russe. La Géorgie va rouvrir un chantier que les vicissitudes financières ont poussé en touche , la Corée du nord pourrait tenter une nouvelle recherche de crédibilité et des subsides pour ses millions d'affamés. L'Afghanistan sera attentif à ne pas être abandonné et les Irakiens si demandeurs d'autonomie pourraient bien lui reprocher un retrait anticipé s'il n'y met quelque prudence…

Quand à Ben Laden, après avoir usé un président, il doit se réjouir de trouver un nouveau camarade de jeu sordide dont il va tester le sang-froid et la maîtrise.

God bless Obama!

A LA RECHERCHE DU GRAAL ÉCONOMIQUE …

La crise financière mondiale aura provoqué des rencontres multiples et croisées entre responsables politiques, grands argentiers, agences internationales et probablement émissaires plus discrets, de New York à Bruxelles et de Paris à Shangaï.

Le dénominateur commun de ces réunions  inopinées est cette lettre lapidaire "G" à laquelle s'accrochent des nombres qui croissent en même temps que les bourses dépriment en cascade. Depuis le G4 qui flattait naguère notre égo de citoyens d'une  nation riche, jusqu'au G20 qui dilue aujourd'hui chacun dans le magma de la faillite potentielle, et pour prévenir le G193 qui verrait s'asseoir le monde entier à la table de la soupe populaire, les responsables les plus offensifs sont à la recherche du Gx qui serait la clé et le nombre d'or de la fin de crise..

Alors que les USA seront en vacance de vrai pouvoir durant deux mois et que l'urgence reste pressante, qui de l'Europe, du FMI ou de la Chine trouvera ce nouveau Graal?

N.SARKOZY , GRAND COALISEUR DE NATIONS?

Le Grand collisionneur de hadrons du CERN, cette gigantesque circonférence souterraine, instrument  démesuré pour résoudre l’énigme de l’univers, est en panne aussitôt que lancé. La cause est une fuite d’hélium qui maintient le tube d’accélération des particules à -270°C. Mais nous pouvons encore attendre de connaître le début de la grande histoire du monde, ce qui nous dispense, pour le moment, d’en prédire la fin…

Nicolas Sarkozy est l’image contraire de ce pharaonique projet. Particule singulière , linéaire et aérienne , sa vitesse s’accélère en même temps que la température mondiale monte sur l’échelle de la dépression et que la fin d‘un  cercle  financier vicieux se précipite. Doté  d’ubiquité, il est partout en même temps: au Canada, à Paris, en Province, à Strasbourg, en Chine où il interpelle, admoneste, fustige, provoque, propose, décide.

Trublion providentiel dans une tourmente démesurée, il déconcerte les usages  traditionnels, multiplie les connexions à haut débit, déclenche l’implosion de secrets coutumiers, bouscule les  convictions partisanes et fatiguées. Il ne tourne pas en rond, il agit!

Nicolas Sarkozy , grand collisionneur des états , réussira-t-il à fomenter une  titanesque coalition des nations contre la  peste économique, cette nouvelle endémie mondiale?

Avant le 31 Décembre?!

CATACLYSME FINANCIER: PHASE II.

Plus de deux semaines déjà depuis le déclenchement du cataclysme financier. Comme pour les grandes dépressions atmosphériques, on a suivi sa progression d'ouest en est, en espérant qu'il se dégonflerait avant d'atteindre nos cotes. Malgré incantations, anathèmes et sortilèges locaux dispersés, il a bouclé le tour du monde en moins de 20 jours…

Nul n'est indemne. L'intensité du séisme sur l'échelle des faillites singulières contraint les responsables politiques à agréger le grand puzzle des ruines éparses pour discerner enfin l'image complète du désastre. Et à déclencher les armes de reconstruction massive pour un système mondial mieux organisé, régulé et policé.

L'Europe dont chaque membre tirait à hue et à dia se rassemble enfin sous la férule d'un président hyper actif, face à l'impérieuse nécessité de l'action concertée. Les Anglais oublient leur isolement légendaire pour discuter avec l'Eurogroupe. Les Etats-Unis consultent les puissances européennes avec attention sinon obséquiosité. Le FMI est enfin sorti de son mutisme et l'on espère que les actions succéderont aux seuls mots?

L'Asie cherche encore des solutions en ordre très dispersé, le Japon acculé sous une énorme dette publique, la Chine s'apprêtant à conquérir une nouvelle puissance occulte en prêtant aux sociétés occidentales en quasi faillite…Les pays émergents risquent d'être à nouveau submergés et le tiers-monde reclassé en dernière division du quart-monde.

La France, société singulière, semble mieux armée? Le Président est aux manettes et nul, hormis les ronchons patentés, n'oppose de solution alternative à ses initiatives pragmatiques. 80% des Français font confiance à leur banque. La moindre des civilités et une reconnaissance de circonstance seraient que les banques fassent confiance à leurs clients! Par exemple en récompensant cette confiance d'un bonus, nouvelle spécialité à la mode, selon le temps et le poids de leur fidélité.

Le slogan ringard d'une banque qui se fit remarquer jadis redevient une réclame "vintage": "Votre argent m' intéresse"! 

RECHERCHES DE LIQUIDITÉS DÉSESPÉRÉMENT!

Le cyclone financier mondial continue d'assécher le moral et de surchauffer les têtes politiques qui doivent contenir la dissolution des liquidités dans le trou noir des valeurs toxiques.

Le désordre européen, où chacun tire la couverture frippée à lui, tente néanmoins de trouver un médiateur résolu et imaginatif. Le président en exercice de l'Union reste porteur d'espoir et déploie des efforts que nul ne conteste. Le directeur de la Banque Centrale Européenne est enfin sorti de sa tour argentée avec le premier véhicule à incendie aux couleurs de l'Eurogroupe. Des mariages blancs s'organisent entre chefs d'états avec contrat (provisoire) de communauté réduite aux débits. Les gouvernements les plus libéraux nationalisent en embuscade, tandis que des pays galopant hier encore sur la croissance dégringolent dans la faillite.

Plus que jamais l'avenir est incertain même si chacun le limite désormais au lendemain. Cette catastrophe planétaire aura au moins une conséquence positive sinon vertueuse: nous aurons été gavés de pédagogie économique et de vulgarisation financière. Nous en sortirons mieux armés pour l'avenir de nos petits patrimoines…s'il en reste encore quelque chose!

Et pour le liquide, en France, nous avons encore le Champagne qui pétillera toujours hors de la bulle financière.. 

ÉLECTIONS AMÉRICAINES: QUAND VOTONS-NOUS?

On nous a longtemps rabâché ce lieu-commun : les États-Unis sont le Gendarme du monde. État de Loi un tantinet dévoyé lorsqu' il fabriquait de fausses preuves pour aller arrêter le dictateur irakien. Mais la puissance des armes lui permet de s'affranchir d'un consensus onusien dans des entreprises, sous la bannière de la démocratie, dont le ressort est avant tout l' intérêt national, ce qui demeure légitime si la raison l'est elle-même.

Mais, par contagion ou réaction, l'Amérique engage ou implique indirectement des nations tierces dans des conflits qu'elles souhaitent s'épargner.

La crise économique qui secoue le monde a prit naissance là-bas . Elle déverse sur la planète le venin de la défiance et la contagion de la récession. Les autres pays en sont des victimes passives , même si on peut entrevoir des complicités trans-frontières à la délinquance en bande financière désorganisée qui est à l'origine de ce séisme!

Alors se pose le problème de la dépendance mondiale à une seule nation. Si un pays peut décider du sort du Monde, il serait logique que celui-çi ait son mot à dire! Dès lors, l'élection de son président n'appartient pas seulement au peuple américain. La preuve en est que la campagne déborde largement les frontières et alimente jour après jour nos médias, sondages nationaux à l'appui .

Les USA arment les escadrons du prosélytisme démocratique qui veulent convertir la Planète. Soit! Mais qu'il en acceptent totalement les règles pour eux-mêmes en retour!

Je demande ma carte d'électeur du 51ème État, celui du reste du monde…