L’appétit compulsif des franglaisistes pour la langue d’outre Manche-Atlantique est de plus en plus aiguisé!
Témoin, le dernier affront fait au français, avec une nouvelle fois la complicité de Covid-19, (déjà promoteur de « cluster ») : « click and collect » pour clic et recueil.
That is really true, c’est beaucoup facile à dire et compréhensible, is'n it ?
Dans ce contexte, et nonobstant une actualité surchargée par les séries catastrophiques, une chaîne de télévision en faisait un sujet en fin de journal dominical.
Dimanche-soir, après une longue intervention dramatique du Premier ministre sur le nouveau confinement, Anne-Claire Coudray, présentatrice du JT sur TF1, se faisant l’écho du constat que « les anglicismes ont envahi notre langue », posait la question « sont-ils un danger pour la langue française ? »
On notera que cette chaîne privée n’a pas cédé, comme d’autres ( CNEWS BFMTV…), à l’irrésistible séduction anglo-saxonne. LCI ( La Chaîne Info)qui fait partie du même groupe est également restée fidèle à notre langue.
Une intervenante, indiquant que 3000 anglicismes étaient présents dans l’usage, positivait sur les adoptions qui enrichissent les idiomes traditionnels.
Une autre réponse claire et brutale à cette interrogation, est venue de l’académicien Jean-Marie Rouart : « Dans 30 ans le français sera une langue morte ! »sic.
Cette annonce dramatique est sans doute exagérée, mais si cette perspective est si évidente, que fait le célèbre institut, dont l’intéressé est membre, pour assumer sa mission, qui reste (depuis sa fondation en 1635) de protéger et perfectionner la langue française ?
À quand les habits verts sur les ronds-points pour dénoncer sa pollution et sa mort annoncée ?...