L'urne familière des bureaux de vote va-t-elle devenir l'urne funéraire de la démocratie française, sous la pression du Covid?
En effet, après le fiasco du dernier scrutin de mars ( 54,5 % d'abstention), pour les municipales, il est grandement question de reporter les élections départementales et régionales prévues en mars 2021, compte-tenu de la réplique dramatique et durable de la pandémie, qui nous est annoncée.
Dans cette perspective le Premier ministre vient de confier à un grand expert la mission de réfléchir à une telle éventualité. Jean-Louis Debré, au CV politique et institutionnel éloquent, est donc l'homme qui endosse le fardeau et l'avenir de l'expression démocratique tricolore.
Rude tâche, le consensus s'annonce malaisé!
Une nouvelle convention citoyenne pourrait aussi s'atteler à ce défi, l'initiative sur celle du climat ayant montré sa fructueuse productivité...
Une autre voix moderne serait d'appliquer au vote, le procédé généralisé du télétravail qui a fait ses preuves avec l'épreuve du confinement.
Le vote informatique est appliqué dans plusieurs pays, dont les États-Unis. Notre code électoral le prévoit d'ailleurs déjà pour les Français résidant à l'étranger, sous certaines conditions.
Certes , les risques de fraudes sont soulignés ( en particulier par Trump, actuellement!) mais le bulletin de vote restera-t-il l'indispensable panacée d'une démocratie exemplaire?
Surtout quand un siège est obtenu avec moins de 50% de participation des électeurs inscrits.
Sorte de duperie par défaut, autrement dommageable pour la démocratie!...