En cette période zodiacale étincelante et léonine, berceau des plus grandes célébrités mondiales, vous ne pouvez, malgré votre discrétion naturelle, échapper aux messages et vœux auxquels ce 12 aout, date pivot du mois et de votre anniversaire vous destine.
Le mois d’Aout est celui des étoiles, en particulier filantes, qu’un œil curieux échappant aux regards terre-à-terre distingue et célèbre sous le ciel d’été. Certaines sont très fugaces, d’autres zèbrent la voute céleste d’un trait plus appuyé. Elles viennent toutes exalter de leur fantaisie cette altière constellation du Lion qui succède au Cancer et affronte fièrement celle de la Vierge…
Ce mois a vu naître naguère des Colbert, Lebrun, Faure et autre Napoléon, tous de cette lignée qui balise le grand chemin de la Nation et que vous continuez de dessiner avec austérité et vaillance. Mais il est aussi celui d’artiste lyrique tel Luis Mariano, de comiques et d’humoristes comme Pierre Richard et Poiret, ou d’historien incontournable de la Gaulle que fut Goscinny, modèles dont s’est imprégnée votre personnalité à la fois ronde et complexe, rurale en restant urbaine. Et donc admirée comme telle!
Vous fêtez dans une intimité qui vous ressemble et vous honore un anniversaire que partageront ce même jour Julien Lepers, animateur de micros et Fidel Castro animateur de révolution. Martine Aubry qui vous a précédé le 8 aout (ainsi que votre présent et modeste correspondant) est apparemment restée boudeuse dans son fief, tandis que Laurent Fabius sera sans doute par monts et par vaux du côté d’ Erbil le 20 de ce mois et devra se contenter d’un verre de champagne à bord de « Sarko-One » pour échapper à une fatwa des djihadistes kurdes.
Permettez cher François que je m’associe, où que vous soyez et surtout sans vous déranger, à ce beau jour qui vous fait entrer dans une soixantaine flamboyante et particulièrement séduisante à laquelle peu de citoyens (nes) sont insensibles. Je forme le vœu que la sérénité bonhomme qui vous caractérise, votre réalisme épicurien, le sage recul des avanies ordinaires, le goût avéré pour l’humour décalé et la chaleureuse attention de votre proche, vous épargnent encore les trois ans de lourde responsabilité auquel le peuple français vous a contraint contre votre gré.
La majorité de citoyens qui a su reconnaître votre engagement sincère au service de la France, aurait à cœur, j’en suis sûr, de vous libérer par anticipation de cette tâche lourde et ingrate à laquelle vous n’aspiriez pas. Et qui vous permette enfin de jouir pleinement des nouvelles félicités de votre vie.
Henri Gizardin