Assez de palabres sur la morale républicaine, et les psalmodies de pleureuses qui coiffent les discours de fond! En fouillant au plus profond les poubelles de la politique, sûr que l'on débusquerait des propos ou des attitudes contestables qui pourraient érailler la voix des récents choristes de l'exigence morale…
Deux grandes questions se posent pour la prochaine échéance électorale. Les réponses, pédagogiques, éclaireraient les citoyens sur les enjeux et les motiveraient sans doute davantage, les 14 et 21 mars prochains. C'est une demande récurrente et profonde, pervertie à chaque fois par une campagne nationalisée.
La première tient aux missions de la Région. Expliquer clairement quelles sont ses prérogatives et charges . En somme quelles sont les missions dont l'Etat s'est défait qu'il a confiées à ce niveau territorial. Dire de quelles ressources légales il bénéficie pour remplir ses obligations et dessiner précisément les limites de l'appel à contribution.
La seconde question est corollaire de la précédente. Le périmètre des actions régionales est-il balisé par une contrainte constitutionnelle et l'Etat exerce-t-il un droit de sanction pour des dépenses qui n'entrent pas dans le champs des attributions?
Exemple concret: les Maisons du Languedoc-Roussillon ( 5 à ce jour) sortes d'ambassades à l'étranger qui font double emploi avec les missions commerciales et autres Chambres de commerce bilatérales. À quand des "consulats" dans des villes encore plus reculées pour accréditer Sud de France avec force réjouissances et libations?
Le débat sur la réforme des collectivités territoriales arrive à point nommé pour éclairer, enfin, les électeurs leurrés par des batailles partisanes qui les détournent sciemment de l'objectif. Et à ce propos, l'Etat, garant de la sécurité des Français, devrait s'imposer en défenseur de leur droits économiques contre les prodigues provinciaux, pour éviter qu'ils ne soient spoliés par des dépenses inopportunes, extravagantes ou illégales!