Marion du FN quitte la scène politique. Je ne commenterai pas les raisons réelles de son retrait qui semblent tenir à des raisons familiales, mais surtout intrafamiliales...
Avec cette nouvelle vague de jeunisme qui atteint les rivages républicains ravinés par les marées d'alternances, voir la plus jeune députée de l'histoire rendre ses écharpes interpelle un tantinet l'observateur citoyen.
Championne historique du bulletin de naissance déposé au palais Bourbon, elle y a battu de 2 mois un certain Mathieu de Montmorency-Laval, benjamin de l' Assemblée constituante de mars 1789. Parmi ces « ados » de la politique, je relève aussi René Fonk ( 25 ans en novembre 1919) plus connu (surtout par certains...) comme « as des as » pour ses 75 victoires aériennes lors de la grande guerre, talonnant son ennemi allemand von Richthofen, dit « le Baron rouge », qui en inscrivit 80 sur la carlingue de son fameux triplan...
Mais ceci est une autre histoire.
Marion n'eut que des envolées orales dans l'hémicycle depuis le dernier rang, le plus élevé, mais elle s'y distingua par son élocution , sa bravoure toujours civile et une culture politique étonnante qu'elle devait sans doute autant à sa formation « familiale » qu'à son intelligence.
Une autre hypothèse pourrait être qu'elle veuille réussir son engagement dans la réserve opérationnelle, procédure qui lui fut refusée antérieurement pour la raison légale qui oppose cette candidature à un parlementaire. Il aurait eu pourtant des volontaires pour servir avec elle, ou sous ses ordres..
Plus sûrement , il est probable qu'elle réapparaîtra avant la fin du prochain mandat pour peut-être affronter le « vieux » président de 44 ans que sera Macron. Le monde pourrait s'esbaudir alors à nouveau et doublement d'une première présidente tricolore , rayonnante et charismatique.
Mais ce retour, s'il se fait, sera à n'en pas douter sous une nouvelle étiquette partisane. Ce serait d'ailleurs dans le même et grand mouvement tectonique des plaques ( planques) politiques engagé avec "les marcheurs" et suivi par les trois grâces roses ( Aubry, Taubira, Hidalgo) dès hier.
Pour rompre avec une généalogie pesante, avec un nouveau mouvement, elle devrait s'affranchir du patronyme éculé de Le Pen qui l'entache de scories déplaisantes. Après tout ce n'est pas celui de son géniteur. Je suggérais déjà il y a un an cette approche « marketing » ( MM ) permettant de lui conférer une nouvelle virginité politique, quitte à décevoir la lignée, ce qui est déjà manifestement consommé aujourd'hui !
Au revoir Marion Maréchal.