Concomitances de l'actualité: un débat frelaté et un départ brusqué.
La longue performance de lundi soir sur TF1 n'a fait apparaître que la petite partie émergée des icebergs politiques. Macron, le champion de la soirée doit son succès à la légèreté de son propos et le grand flou de ses intentions que l'on ne peut guère appeler programme.
Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur en très court CCD, quitte son poste après 105 jours d'exercice dont on a pu juger des résultats probants en matière de sécurité. Sa déclaration de démission, toute en dignité, retourne la morale en sa faveur . Un authentique exemple du savoir-faire socialiste enseigné dans les ateliers de formation de Solferino et régulièrement appliqué....
Ce noble sens de la morale politique vient à point nommé pour relancer les flèches meurtrières contre le candidat Fillon qui ne s'y soumet pas. D'ici à penser que c'est un nouveau coup monté par les stratèges obscurs du camp des « Valeurs de la République », il n'y a pas loin. Le Roux n'est pas roulé qui a eu son ministère, raccourci de seulement 40 jours. Il retrouvera pour sûr un mandat, auréolé de cette belle conscience de père de famille attentif et marqué du sceau de l'exemplarité, rappelée très opportunément par le Président normal en conseil des ministres ce 22 mars!....
En attendant la campagne continue. Et retournons-y.
Une belle surprise nous vient de MEDIAPART et d'un second article de Régis Desmarais qui avait déjà surgi dans le débat en faveur de François Fillon (Desmarais 1). Sous le titre générique "Le vote Macron ou le suicide français" , il commet à nouveau un plaidoyer solide et convaincu en faveur du candidat des Républicains, en fustigeant l’absence de débats en profondeur et le despotisme de l'accessoire sur l'essentiel dans cette campagne totalement biaisée.
J'invite les indécis, versatiles ou opportunistes à consulter son propos (Desmarais 2) , plus convaincant que si je n'en citais que des extraits. J'en publie cependant la conclusion éloquente :
« Pour toutes ces raisons, la candidature Macron, présentée comme une occasion de changement salutaire pour la France, est une imposture dont notre pays ne se relèvera sans doute pas.»