Rappelez-vous Hollande, nouveau président en visite à l’étranger à ses débuts, en particulier en Allemagne. Tournant du mauvais côté, cherchant le sens de marche ou son avion, empoté lors d’une revue de troupe, minable sous la pluie, compagne impétueuse de ses rendez-vous publics..
Ce n’étaient que prémices à ses incertitudes diplomatiques et divagations stratégiques beaucoup plus graves. La récente visite à Castro est (pour l’instant) le point d’orgue de ses bévues, doublé d’un affront aux droits de l’homme dont il prétend être le chantre, au nom de la France. Les partis l’ayant porté tant bien que mal au pouvoir qui prétendent en être les vrais dépositaires mais qui ont naguère vénéré le révolutionnaire, ont à l’occasion plongé dans le paradoxe et l’abjuration avec un silence gêné. Ce n’est pas une première, les maître-penseurs rouges ou affidés « poeple » humanistes bon teint ayant périodiquement montré leur sympathie, voire leur ralliement à des régimes dictatoriaux, assassins et même génocidaires. Mais cela reste des histoires que la future trame historique refaçonnée par NVB en un patchwork complaisant aura bientôt effacées. Pour autant qu’elle parvienne à son but…
Avant que les manuels n’occultent éventuellement cette dernière ineptie inscrivons-là à l’encre non sympathique pour n’en rien oublier jusqu’en 2017, au moins. S’il est un rendez-vous que le Président aurait dû honorer en ces temps de commémorations c’est le 9 mai à Moscou. D’abord pour rendre la politesse à Poutine qui était venu l’an passé sur les plages du débarquement. Ensuite parce que la Russie doit faire partie des jeux stratégiques intéressant l’Europe et la France. Le regrettable piège ukrainien fomenté par l’Ouest, ou plutôt le far West, et alimenté par l’Europe otage de l’OTAN, enferme la France dans une animosité qui est contre l’intérêt futur du continent et donc de notre pays. Parler avec un homme d’État en exercice serait plus utile et la preuve d’une vraie politique réaliste, que d’aller serrer la paluche tremblotante d’un dictateur avéré, fussent son accent plus doux à l’oreille que celui du Russe, et son record de longévité accrédité par l’histoire…
Et je ne comprends guère pourquoi il vient s’agenouiller dévotement devant un Líder máximo à la retraite, alors qu’il voue Bachar el-Assad aux gémonies. Combien de morts chacun ? Et lequel peut encore peser dans le concert diaphonique des nations ?....
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