Attention électeurs, frondeurs et abstentionnistes, la réaction au premier degré est un piège !
Vous le constatez, plus la cote du président tombe en quenouille et plus le candidat Hollande est ragaillardi et offensif. Il a oublié depuis belle lurette le « moi, Président » pour échapper à ses promesses, ce qui dans le monde politique est monnaie de singe courante. Le voilà redevenu « moi, chef de parti » qui convoque à l’Élysée ses quelques affidés restés fidèles et surtout parcourt la France et ses territoires ultra-marins à la recherche d’un temps, mais surtout des votes perdus. Sa dernière escapade dans l’Aude, terre obstinément de gauche, était intitulée sans vergogne et sans complexe à la tribune « Rencontre avec les élus de l’Aude » ! Élus=Socialistes and Co, car vous n’imaginez pas que les quelques sansonnets carcassonnais de droite étaient conviés à l’amicale réunion…
Le haut-pays audois est un bastion inexpugnable du socialisme et une petite visite d’un président en mal de reconnaissance par des électeurs ingrats, était aussi réconfortante qu’une cure thermale à Ax-les–Thermes, station proche aux eaux sulfurées, réputée pour soigner un très large éventail de carences. Requinqué par ces contacts chaleureux, aussi sûrement qu’un pèlerinage à Tulle, notre homme a revêtu l’armure des cathares pour affronter le chalengeur déchu et revanchard qui affute d’ores et déjà, mais autrement, les armes d’une nouvelle confrontation.
Je suggère à ce dernier de déstabiliser d’entrée son adversaire en attaquant son bilan avec une anaphore cinglante du genre « Toi, Président… » et d’énumérer ainsi renoncements, faillites, mensonges et ruine morale.
Mais attention, gonflé à l’EPO de l’impopularité, le candidat bis risque bien d’opposer une détermination et un affront nouveaux, puisant son dynamisme dans l’escalade quotidienne et très sportive des courbes ascendantes qui auront marqué son quinquennat. Son allure bonhomme et son physique replet sont entretenus soigneusement pour leurrer l’adversaire car sur un corps en punching ball l’attaquant pourrait bien subir de très néfastes effets pervers en retour de coups directs et farouches…