Comme chacun doit le savoir, les détecteurs de fumée sont obligatoires dans les appartements à compter du 9 mars ! Pourquoi le 9 et non le 1er ? Encore l’un de ces mystères de la technocratie étatique. Françoise (la sainte du jour) est sans doute un repère mnémotechnique plus évocateur que Charles, à moins que ce soit le prénom de la compagne chérie du grand fumiste à l’origine de la décision, qui marquera ainsi le feu de son amour d’une date discrète mais mémorable…
Quoiqu’il en soit, la prévention contre les risques d’incendie est louable. Cette obligation peut éviter des sinistres et des victimes, sinon de redoutables acouphènes en cas de déclenchement intempestif lorsqu’un ado furtif fumera une clope à l’insu de ses parents… Mais l’alerte devrait logiquement entrainer une réaction immédiate permettant de circonscrire un début de feu. Curieusement cependant, dans ce dispositif l’extincteur ne fait pas partie du lot ? Pas de concurrence déloyale aux pompiers, ces bien-aimés, à moins que ce soit pour laisser le temps aux citoyens d’incuber cette révolutionnaire innovation ?
Aucun contrôle n’est prévu, pour l’instant, la responsabilité étant laissée aux propriétaires et occupants, les premiers intéressés par la sécurité de leur appartement. Et puis, imaginez la tête d’un inspecteur des travaux intervenant dans un de ces squats où des volutes diverses et odorantes balayent les corridors..
Un détail cependant peut faire tiquer, voire même fulminer les plus réticents à toute nouvelle prescription légale. Le taux de TVA sur ces détecteurs (comme d’ailleurs sur les extincteurs) est de 20% c’est-à-dire maximum, bien que joliment dénommé « normal » dans le jargon bercynien. Pour un produit d’urgente nécessité, l’imposition est double et la pilule un peu acre !
Avec juste raison le contribuable ronchon peut se dire qu’il se fait, encore une fois, bien enfumer !…