L’élection partielle du Doubs qui a provoqué un mini séisme politico-démocratique devrait servir de lanceur d’alerte, s’il en fallait encore. Mais pas contre la cible habituelle, alibi éculé des «authentiques républicains » !
L’abstention, plus que le vote FN, devrait alimenter les débats et questionner, enfin et gravement les mêmes, incapables d’entrainer la majorité des citoyens aux urnes. Évoquer la démocratie avec des trémolos dans les incantations, quand plus de la moitié des possesseurs de carte d’électeur négligent les échéances par allergie et un peu par paresse corolaire, appelle à une remise en question profonde, sincère et indispensable de son exercice.
Mais surtout de ceux qui prétendent la faire vivre !
Contre les promesses non tenues, la professionnalisation politique, le clientélisme de bas-étage, le galimatias ordinaire et ressassé, le conflit d'intérêt, voire la corruption, les citoyens ont le droit de dire NON. Mais par l’expression positive d’une censure, avec un bulletin qui soit décompté dans les suffrages exprimés : le bulletin blanc.
Le Référendum d’initiative populaire (ou partagée) qui devrait être actuellement le moyen de sanctionner des législateurs hypocrites ou versatiles n’a toujours pas été mis en œuvre, bien qu’institué en 2008 (article 11 de la Constitution). En réalité, l’initiative n’a rien de populaire mais en revanche doit être partagée surtout par des parlementaires (un cinquième des membres du parlement soit au moins 185 députés et/ou sénateurs ). Autant dire pour eux un acte d’auto flagellation. Les frondeurs préfèrent la contestation interne, assis sur leur siège chaud et leur réserve parlementaire en poche…
La prochaine échéance qui agite mollement le landernau présente une innovation pour les élections départementales. Un duo homme-femme, qui délégitime de fait l’égalité proclamée à grands cris, est présenté dans chaque liste. Nulle pédagogie n’a été entreprise par le gouvernement, l’initiateur, pas davantage que par les partis en rase campagne pour justifier et promouvoir cet innovant « cocktail » démocratique ? Qui aura la parole lors des assemblées ? L’un d’eux pourra-t-il représenter l’autre, ou bien le « couple » devra siéger de concert ? Quid d’une procuration ? Et de la légitimé, ( à contrôler) des sexes ? Autant dire que dans les chaumières de la France profonde et rurale, mais pas seulement, la perplexité doit fleurir lors des veillées…
Craignons de nombreux mariages blancs pour ces nouveaux conjoints de circonstance....