Il y a huit ans, j’abandonnais ma plume chineuse et sylvestre pour le clic-clac un peu tristounet, mais méthodique et incisif du clavier afin de soutenir un candidat à la présidence qui portait mes espoirs de changements profonds et de réforme dont le pays avait grand besoin. Ma modeste mais pugnace campagne cybernétique avait contribué, avec beaucoup d’autres, à voir élu en mai 2007 ce candidat dynamique qui allait réveiller une France lénifiée par des cohabitations et élections par défaut antérieures!
Las, une certaine désillusion fut à la mesure des attentes déçues. Mais la pire déception fut l’échec en 2012, face à un candidat de substitution, et nonobstant un coût de campagne gargantuesque dont les événements ultérieurs révélèrent comment les adhérents au parti de soutien et sympathisants en avaient fait les frais et leur laissait un goût amer. Bygmalion et Sarkothon : du lard et du cochon !
Le retour anticipé et inopportun à mon sens, pour ne pas dire inapproprié, d’un ex-président à la tête du parti qui l’avait porté en vain à prix d’or, a relancé plus de deux ans avant l’échéance la campagne présidentielle de 2017, comme une revanche pour l’un et un défi pour l’autre, pourtant bien mal assis dans son fauteuil présidentiel. Deux ans et demi nous sont promis de déclarations, nouvelles promesses, surenchères verbales et autres artilleries médiatiques. Je subodore même une certaine complicité involontaire entre les deux concurrents dans leurs gesticulations qui s’accélèrent, pour faire oublier les étapes intermédiaires ainsi que les prétendants parasites. Pour le titulaire en gommant les déconvenues redoutées et plus que probables des élections territoriales de cette année, pour son challenger en se laissant porter par les mêmes vagues du ressac populaire.
Mais le pays risque d’en faire à nouveau les frais !
Le nouveau bandeau de ce blog illustre sur le même calicot ce qu’est le paysage politique et une nouvelle alternative attendue. Entre les roses fortement mâtinés de rouge et les bleus plus ou moins nuancés et profonds, la lisière verte s’imprime de plus en plus dans le panorama en masquant l’horizon, avec des racines qui s’enfoncent dans les terres sujettes au secousses "zadistes". Seule une nouvelle couleur flamboyante attirant le courage peut restaurer l’espoir.
En dépit d’allégeances plus ou moins formulées ici ou là au détour d’un micro, ce parti de la Lumière n’existe hélas pas encore.
Mais l’espoir fait vivre!