Il faut cesser de désespérer les Français avec les chiffres de la délinquance et des agressions. Manuel Valls, le bien-aimé, a sorti les armes de destruction massives contre voleurs et gangs organisés !
La CGT s’est ralliée à sa campagne d’assainissement contre les parasites et cancrelats des villes. En obligeant à la fermeture des magasins tôt le soir et les jours fériés, elle a condamné au quasi chômage technique les bandes de petites voleuses pour lesquelles la nuit était un complice bénéfique. Les patrons de ces escouades de la tire doivent rechercher d’autres clientèles et champs d’opération.
En dépit de la logistique à déployer pour reconfigurer leurs activités, en entrepreneurs déterminés et pugnaces ils lancent des manoeuvres « off shore » sur des sites encore peu exploités.
Une actualité récente qui met en vedette un homme public montre la détermination et leur sens du commerce. L’infatigable et pittoresque pèlerin de la politique, le député Jean Lassalle, s’apprêtait le 8 octobre à embarquer à Marseille pour la Corse à bord de sa voiture, accompagné de son assistante. Lors d’un arrêt dans la file d’attente sur le quai de la Joliette, un individu usant du stratagème « sud-africain », s’est précipité vers elle et lui a arraché son collier, non sans quelques contusions.
Les chiffres officiels de ce type de délinquance dans la ville de Marseille sont en très net régressions déclarent péremptoires les services du ministre de l’Intérieur ! Ils oublient que la consigne est générale et connue pour les habitants de cette ville. Les femmes n’arborent plus aucun bijou lorsqu’elles sortent de chez elles !
Sur le marché du cuivre et métaux rares, les récoltes naguère fructueuses des détrousseurs de voies se heurtent désormais à une vigilance de plus en plus grande des cheminots. Cette activité demande en outre une organisation lourde et rapide, souvent nocturne et risquée, avec les horaires de la SNCF en poche.
Deux mines nouvelles sont ouvertes aux amateurs de métaux précieux. Les cimetières peu fréquentés la nuit, sauf par quelques rares fantômes peu attentifs, fournissent bronze, mais aussi bijoux et or quand les alertes malfrats s’attaquent aux caveaux. Ce nouveau chantier est cependant peu profitable car l’investissement est lourd au regard de la valeur marchande très aléatoire du butin…
Restent les cloches, gros tonnage de bronze d’excellente qualité, mais difficile d’accès. Heureusement, quelques maires en mal de crédit ou de piété, s’adonnent à la destruction d’églises et mettent les carillons à terre. Ne reste plus qu’à s’en emparer avec des engins de chantiers préalablement « empruntés », ce qui évite aux monte-en-l’air exotiques d’avoir à vaincre les affres d’un vertige fallacieux…