…OU DE WASHINGTON À NEW YORK!
En vain, le G20 aura accordé un blanc-seing aux deux justiciers autoproclamés.
Poutine, tenant la baguette avec constance et fermeté, les deux tonalités discordantes ont été étouffées sous le chant, certes mezza-voce mais quasi unanime, des choristes présents à Saint-Pétersbourg.
L’Europe qui a sur le sujet une voix très contenue et rare a consenti in-extremis à une condamnation de circonstance, sans désigner formellement le (ou les) fauteur de crime. Le monde s’en remet à Ban Ki-Moon qui paraît bien timoré en ces temps funestes.
La diplomatie française s’accorde d’accommodement à la sauce américaine. John Kerry est venu à Paris soutenir Laurent Fabius et s’est fendu d’une déclaration en Français pour éviter les altérations des traducteurs et conquérir l’adhésion populaire sensible à une attention qui comble notre chauvinisme. Notre langue redeviendrait-elle le langage international des diplomates ?
Chacun sait désormais que notre bouton rouge du déclenchement des frappes de punition a été délocalisé aux États Unis.
De Washington, Hollande attend le vote du Congrès en espérant qu’il ne l’abusera pas ?
De New York il espère la confirmation de l’analyse des prélèvements effectués sur le terrain.
Et si à ce jeu interminable de pile ou face, la pièce retombait sur le champ ?..
Rendez-vous au Capitole...