...candidat à la présidence de l'UMP
Cher Jean-François,
La Droite française a perdu les élections présidentielles et législatives.
Elle a laissé le pouvoir central à la gauche après avoir abandonné antérieurement le vaste champs territorial. Au gouvernement, elle a subi les imprécations du Politiquement correct et oublié parfois ses ambitions sous la pression des diktats moraux et humanistes dont l'opposition se prétendait seule et irrévocable dépositaire .
L'ouverture gouvernementale fut une mauvaise-bonne intention en même temps qu'une profonde déception pour les partisans de Nicolas Sarkozy dont j'étais.
Le PS nous a donné l'exemple de culture du terrain et de primaires qui lui ont permis ses conquêtes locales et la victoire nationale. La stratégie l'a emporté sur les idées et les convictions profondes et très disparates de ses membres.
La France s'est trompée, de peu de voix, mais se retrouve désenchantée à la majorité !
La reconquête n'en sera que plus facile , mais , me semble-t-il sous deux conditions :
-L'UMP doit rompre avec sa tradition hiérarchique et pour tout dire jacobine qui l'a rendue sourde au terrain. La démocratie interne doit se décentraliser, le débat local vraiment initié, structuré et organisé. Les meneurs de jeu sont à différencier des candidats aux élections, plus portés à la persuasion qu'à l'écoute.
Vous avez été à l'initiative des mouvements , ce qui me paraît un cadre innovant et positif pour baliser les aspirations des adhérents et sympathisants.
Comme les prochaines élections seront locales, c'est bien aux « clients » de la territorialité qu'il faut d'abord et maintenant laisser la parole...
-L'avenir ne peut être confiant s'il est fondé sur un mea culpa et la réminiscence. Le même acteur naguère adulé et maintenant regretté , voire espéré, ne peut servir de note majeure pour une partition très différente. Il a fait montre des capacités internationales le désignant de facto pour des gouvernements européens qui manquent à l'Institution et qui sont inéluctables à terme, tel un président élu. Notre ambition et notre fierté en seraient restaurées. À juste titre !
Cher candidat, vous êtes engagé dans la dynamique de la résistance et de la reconquête, ce qui ne peut que m'agréer.
Votre chalenger s'est naguère usé durant cinq ans à un exercice difficile où la conviction s'est affaissée sous le poids d'une autorité majeure et médiatisée. Il n'est de bon souhait pour lui que de se préparer dans la quiétude et avec une égale pugnacité, aux grandes échéances futures pour lesquelles il ambitionne de faire valoir ses capacités d'homme d’État.
Avec mes très cordiaux encouragements et mon soutien,
Henri Gizardin