L'été s'éteint et avec lui les feux de tous les artifices politiques destinés à éblouir et leurrer le petit peuple en tongs. Le "rêve réenchanté " n'aura vécu que le temps d'une rose estivale transformée en Dionée carnivore pour engloutir l'héritage Sarkozy ...
La Rentrée , cette expression récurrente et incontournable de la culture médiatique et populaire, suggère d"indispensables changements pour certains quand il est retour au train-train maussade pour la majorité. Ainsi, les écoliers, employés, ouvriers, fonctionnaires et autres saisonniers dont l'humeur va au gré des congés, y voient comme un portique de police où ils doivent se débarrasser des attributs provisoires du rêve ensoleillé. Lesquels leur seront restitués, espèrent-ils, l'année suivante..
Pour les médias, la chasse à l'audience commande au contraire rénovations, transformations et mutations! Les plateaux sont redessinés, les présentateurs permutés, les chroniqueurs remerciés, d'autres sollicités, les horaires bousculés, les débats rebaptisés ou simplement "relookés". l'auditeur exigeant et curieux est perturbé, le temps de reconstituer ses grilles favorites. Pour les autres, le JT du 20 heures, immuable rendez-vous du quotidiennement-correct rassure leur curiosité avant de retrouver Nagui ou les apprentis cuisiniers...
Pour le gouvernement, cette rentrée-ci , première du quinquennat, se présente comme un parcours du combattant! Les obstacles sont nombreux, les pièges vicieux, les chausse-trappes pernicieuses, les ennemis à découverts déterminés, d'autres planqués en embuscade , certains même à l'intérieur, agents d'une 5ème colonne rouge/vert . Ils ont des noms de commandos comme Récession, Dette, Déficit, Chômage, Pauvreté, Insécurité, Banditisme, Drogue, Communautarisme, voire même Euro ou Opposition (après ses "perm's" longue durée) ! La tenue de combat, bariolée de solidarité et de justice, complétée d'un gilet pare-balle à double couche (attentisme et candeur) et d'un casque anti-bruits-belliqueux, ne suffira ni au camouflage ni à l'esquive! Les faits tomberont comme des obus de mortier: venant de toutes directions et concentrés sur un exécutif assiégé...
Le changement sera alors plus brutal qu'annoncé au printemps! Et pas dans la direction initiale...