LE CHANGEMENT, C'EST ENCORE LOIN DEVANT ?

NOVEMBRE, MOIS D'ÉMOTION…

Le mois de Novembre nous promet des émotions. On va élire B.Obama (en France  c'est acquis!), on va fêter les morts , les saints, les citrouilles et l'Armistice de 1918 . Puis enfin, le PS va se trouver le chef tant espéré.

Le mois de Novembre est le mois des motions. Six vont être présentées au congrès de Reims et la fusion finale dans la fraternité  va régénérer un vrai parti de gauche-unie-contre-Sarkozy appelée de leurs vœux par tous les candidats au poste de 1er secrétaire. Les militants pourront enfin respirer et les candidats déçus retricoter leurs courants.

Le mois de Novembre est le mois neuvième dans le calendrier romain, le temps d'une gestation. C'est le  terme pour constater si les   vœux lancés en cascade au mois de janvier ont trouvé quelque accomplissement…

LE POIDS DU MOT, LE CHOC DU FLÉAU!

La sémantique faisant la force du droit, le sens des mots peut  dangereusement faire contrepoids au contexte et chambouler le fléau de la Balance de justice , instrument hautement symbolique bien que quelque peu rouillé…

Quand le mot infirmer vient contester le mot confirmer on se dit que le préfixe "con" a dû se perdre dans les couloirs de l'Institution, accroché au porte-manteau d'un clerc distrait, ou banni parce qu'incongru!

Le président de la République a le privilège régalien  d'amnistier des condamnés , mais pas celui de contrevenir à une bourde  d'écriture. Cette infirmation d'autorité n'est-elle pas  antinomique de la logique cartésienne?

Et c'est ainsi qu'un sujet dangereux peut sortir de sa prison, souriant et lui-même étonné par ce  lamentable quiproquo judiciaire qui pourrait faire rire s'il n'était pas outrageusement consternant!

N.SARKOZY , GRAND COALISEUR DE NATIONS?

Le Grand collisionneur de hadrons du CERN, cette gigantesque circonférence souterraine, instrument  démesuré pour résoudre l’énigme de l’univers, est en panne aussitôt que lancé. La cause est une fuite d’hélium qui maintient le tube d’accélération des particules à -270°C. Mais nous pouvons encore attendre de connaître le début de la grande histoire du monde, ce qui nous dispense, pour le moment, d’en prédire la fin…

Nicolas Sarkozy est l’image contraire de ce pharaonique projet. Particule singulière , linéaire et aérienne , sa vitesse s’accélère en même temps que la température mondiale monte sur l’échelle de la dépression et que la fin d‘un  cercle  financier vicieux se précipite. Doté  d’ubiquité, il est partout en même temps: au Canada, à Paris, en Province, à Strasbourg, en Chine où il interpelle, admoneste, fustige, provoque, propose, décide.

Trublion providentiel dans une tourmente démesurée, il déconcerte les usages  traditionnels, multiplie les connexions à haut débit, déclenche l’implosion de secrets coutumiers, bouscule les  convictions partisanes et fatiguées. Il ne tourne pas en rond, il agit!

Nicolas Sarkozy , grand collisionneur des états , réussira-t-il à fomenter une  titanesque coalition des nations contre la  peste économique, cette nouvelle endémie mondiale?

Avant le 31 Décembre?!

ÉLECTIONS AMÉRICAINES: L'HYPER POLITIQUEMENT CORRECT!

Nous serons privés de vote lors de la prochaine élection présidentielle des USA, mais point de campagne et de sollicitations pour faire le bon choix fictif!

Les plateaux de télévision toujours bien achalandés en personnalités médiatiques, politiques, culturelles et intellectuelles sont les relais incontournables de cette campagne extra territoriale en faveur du candidat démocrate. Comme une sorte de revanche ou d'exutoire à la déception générale dans ces milieux profondément humanistes, d'avoir à subir en France un président auquel ils n'ont pas donné leur voix! S'y ajoute le fait que le candidat préféré porte cette belle couleur de la différence qui exalte au plus haut leur combat si légitime contre la discrimination…

Le candidat républicain traîne dans ses oriflammes tout le ressentiment contre G.W. Bush , ses erreurs et ses mensonges. Lourd handicap! En outre il est vieux, malhabile et pire, ancien combattant . On lui impute donc, à lui seul, toute la guerre du Vietnam et les guerres en cours ou à venir! Il a trouvé une colistière jeune, jolie et au langage franc. Pourquoi diable n'est-elle pas démocrate?

On se demande avec commisération sinon avec indignation ce qu'il est allé faire dans cette galère, alors que les dés sont déjà jetés.

Mais au fait , ce sont les Américains  qui vont voter?

Savent-ils réellement ce qui est bon pour eux?

Peut-on vraiment leur faire confiance?…

PS: LE GRAND BÊTISIER!

Crise financière autour de la planète.

Crise de nerfs au sein du PS!

Les "meilleurs d'entre eux" redoublent d'hypocrisie, de couardise, de contradictions et pour résumer baignent ensemble dans la spongieuse marmite du paradoxe. Mais on leur doit en la circonstance, quelques jolies formules qui , n'en doutons pas, feront florès dans le jargon politique et sur les scènes comiques.

Ainsi, Ségolène Royale , nouvelle star du show bizz, clame que "la crise peut être une chance pour la gauche si on sait empoigner les choses" . Il va falloir qu'elle se montre adroite car les bourses sont flasques..Elle ajoute que le discours socialiste manque de visibilité et nécessite de la pédagogie. Sûr, c'est elle la plus claire depuis 2007!

François Hollande, grand emberlificoteur chafouin n'est "pas responsable de refuser le plan Sarkozy mais responsable de dire qu'il faut un volet économique"… C'est limpide! Au PS, le chef parle , Laurent Fabius décide et les députés s'abstiennent.

La palme de l'humour rose revient à Pierre Moscovici qui a révélé le tout nouveau principe de "l'abstention positive" qui s'oppose au "oui-critique" tout aussi probant! Mitterrand doit se retourner vert de jalousie dans sa tombe, lui qui avait inventé le "ni-ni", désormais obsolète.

Avec ces nouveaux principes particulièrement fédérateurs, nulle doute que le congrès de Reims va consacrer une nouvelle dynamique de la gauche vers un avenir lumineux.

À condition cependant d'utiliser les prompteurs, comme au grand show du Zénith, pour ne pas s'écarter de la nouvelle ligne… 

L'EUROPE, À QUOI ÇA SERT, MR FABIUS?

Depuis que Nicolas Sarkozy s'est assis dans le fauteuil de la présidence européenne, il ne s'y est guère endormi! Les événements se sont précipités qui lui ont offert l'opportunité d'exercer son dynamisme, de montrer sa réactivité et d'étaler une indécente santé! La chaire du président qu'il a élevée de quelques gradins est désormais visible depuis les rives de l'Amérique…

La crise géorgienne était à peine circonscrite qu'éclatait celle de la finance internationale. Jamais deux sans trois, il faut s'attendre pour la fin de son très court et provisoire mandat à quelque nouvelle déflagration qui le jetterait encore en première ligne. Autant que les choses se précipitent alors qu'il est aux commandes! Car après?…

Qu'en pensent Laurent Fabius et tous ses complices, incendiaires du Traité de Lisbonne qui aurait donné à l'Europe un président élu pour une période moins volatile? Le 1er janvier 2009, un président tchèque timoré grimpera sur ce fauteuil qui risque bien de s'user très vite de ces rotations trop fréquentes. Si rien n'est fait jusqu'alors , le prochain Français posera son fondement présidentiel sur le velours du fauteuil communautaire en 2022...

Nicolas Sarkozy aura rendu son tablier politique pour quelque autre défi aussi exaltant, tandis que le PS sera encore à la recherche d'une vision dans le fatras de ses innombrables motions obsolètes et de sa démarche abtentionniste.

L'Europe, Mr Fabius ça sert à qui veut et sait s'en servir!

CATACLYSME FINANCIER: PHASE II.

Plus de deux semaines déjà depuis le déclenchement du cataclysme financier. Comme pour les grandes dépressions atmosphériques, on a suivi sa progression d'ouest en est, en espérant qu'il se dégonflerait avant d'atteindre nos cotes. Malgré incantations, anathèmes et sortilèges locaux dispersés, il a bouclé le tour du monde en moins de 20 jours…

Nul n'est indemne. L'intensité du séisme sur l'échelle des faillites singulières contraint les responsables politiques à agréger le grand puzzle des ruines éparses pour discerner enfin l'image complète du désastre. Et à déclencher les armes de reconstruction massive pour un système mondial mieux organisé, régulé et policé.

L'Europe dont chaque membre tirait à hue et à dia se rassemble enfin sous la férule d'un président hyper actif, face à l'impérieuse nécessité de l'action concertée. Les Anglais oublient leur isolement légendaire pour discuter avec l'Eurogroupe. Les Etats-Unis consultent les puissances européennes avec attention sinon obséquiosité. Le FMI est enfin sorti de son mutisme et l'on espère que les actions succéderont aux seuls mots?

L'Asie cherche encore des solutions en ordre très dispersé, le Japon acculé sous une énorme dette publique, la Chine s'apprêtant à conquérir une nouvelle puissance occulte en prêtant aux sociétés occidentales en quasi faillite…Les pays émergents risquent d'être à nouveau submergés et le tiers-monde reclassé en dernière division du quart-monde.

La France, société singulière, semble mieux armée? Le Président est aux manettes et nul, hormis les ronchons patentés, n'oppose de solution alternative à ses initiatives pragmatiques. 80% des Français font confiance à leur banque. La moindre des civilités et une reconnaissance de circonstance seraient que les banques fassent confiance à leurs clients! Par exemple en récompensant cette confiance d'un bonus, nouvelle spécialité à la mode, selon le temps et le poids de leur fidélité.

Le slogan ringard d'une banque qui se fit remarquer jadis redevient une réclame "vintage": "Votre argent m' intéresse"! 

RECHERCHES DE LIQUIDITÉS DÉSESPÉRÉMENT!

Le cyclone financier mondial continue d'assécher le moral et de surchauffer les têtes politiques qui doivent contenir la dissolution des liquidités dans le trou noir des valeurs toxiques.

Le désordre européen, où chacun tire la couverture frippée à lui, tente néanmoins de trouver un médiateur résolu et imaginatif. Le président en exercice de l'Union reste porteur d'espoir et déploie des efforts que nul ne conteste. Le directeur de la Banque Centrale Européenne est enfin sorti de sa tour argentée avec le premier véhicule à incendie aux couleurs de l'Eurogroupe. Des mariages blancs s'organisent entre chefs d'états avec contrat (provisoire) de communauté réduite aux débits. Les gouvernements les plus libéraux nationalisent en embuscade, tandis que des pays galopant hier encore sur la croissance dégringolent dans la faillite.

Plus que jamais l'avenir est incertain même si chacun le limite désormais au lendemain. Cette catastrophe planétaire aura au moins une conséquence positive sinon vertueuse: nous aurons été gavés de pédagogie économique et de vulgarisation financière. Nous en sortirons mieux armés pour l'avenir de nos petits patrimoines…s'il en reste encore quelque chose!

Et pour le liquide, en France, nous avons encore le Champagne qui pétillera toujours hors de la bulle financière.. 

ÉLECTIONS AMÉRICAINES: QUAND VOTONS-NOUS?

On nous a longtemps rabâché ce lieu-commun : les États-Unis sont le Gendarme du monde. État de Loi un tantinet dévoyé lorsqu' il fabriquait de fausses preuves pour aller arrêter le dictateur irakien. Mais la puissance des armes lui permet de s'affranchir d'un consensus onusien dans des entreprises, sous la bannière de la démocratie, dont le ressort est avant tout l' intérêt national, ce qui demeure légitime si la raison l'est elle-même.

Mais, par contagion ou réaction, l'Amérique engage ou implique indirectement des nations tierces dans des conflits qu'elles souhaitent s'épargner.

La crise économique qui secoue le monde a prit naissance là-bas . Elle déverse sur la planète le venin de la défiance et la contagion de la récession. Les autres pays en sont des victimes passives , même si on peut entrevoir des complicités trans-frontières à la délinquance en bande financière désorganisée qui est à l'origine de ce séisme!

Alors se pose le problème de la dépendance mondiale à une seule nation. Si un pays peut décider du sort du Monde, il serait logique que celui-çi ait son mot à dire! Dès lors, l'élection de son président n'appartient pas seulement au peuple américain. La preuve en est que la campagne déborde largement les frontières et alimente jour après jour nos médias, sondages nationaux à l'appui .

Les USA arment les escadrons du prosélytisme démocratique qui veulent convertir la Planète. Soit! Mais qu'il en acceptent totalement les règles pour eux-mêmes en retour!

Je demande ma carte d'électeur du 51ème État, celui du reste du monde…

SPÉCULATEURS: L'ÉTAT AUSSI!

La crise financière met à l'index les artisans d'une spéculation sauvage. Et l'on demande aux autorités gouvernementales d'abriter les banques et organismes déficients sous l'ombrelle salvatrice de l'État-providence! C'est déjà pour celui-çi une première manière s'amender car il est, lui aussi, membre de cet immense club de la spéculation.

Quelques exemples non exhaustifs de son appétit réel de ressources virtuelles:

l'ISF: Il est fondé sur un patrimoine en grande partie hypothétique que sont les actions et la valeur de l'immobilier . L'impôt est réellement encaissé quelque soit le sort ultérieur de ces biens non réalisés. Si la bourse et l'immobilier dégringolent, que l'on sache, le fisc ne rembourse pas de moins-value!

LOTO et autres jeux de hasard: L'Etat est un grand collecteur d'impôt sur la promesse très aléatoire d'un gain au bout du billet. Plus immoral on meurt!

DETTE: Depuis l'instauration, il y a environ 40 ans d'un déficit budgétaire récurent qui empile une dette massive, l'idée que l'inflation la grignoterait année après année a trouvé un obstacle déterminé avec la BCE dont la mission est précisément de la juguler. L'Etat-spéculateur est pris la main dans la bourse!

BUDGET: Chaque budget annuel est fondé sur une croissance économique systématiquement optimiste. Cette forme de spéculation sur le court terme illustre à elle-seule la manigance au profit. Certaines des recettes sont virtuelles mais les dépenses bien réelles! N'est-ce pas un agissement que le Président a reproché publiquement et fortement aux pourvoyeurs de faillite?

Espérons que l'État entendra enfin ce que proclame le Président!