Tandis que le PS marche vers le passé au rythme pachydermique, que les verts palissent de leurs zizanies jusqu'à devenir invisibles et que le Modem célèbre en silence la grande victoire de la pluralité neutronique, Nicolas Sarkozy force une dynamique européenne que les plus optimistes n'entrevoyaient pas!
Le nouvel accord de Bruxelles lui doit tout, même si la chaleureuse et ferme complicité d'Angela Merkel a participé au dénouement positif.
L'Europe était engluée dans les fondrières de l'immobilisme, commode statu quo pour eurosceptiques ou indigents de la pensée constructive! La presse, comme souvent plus friande des désordres politiques ou conjugaux, a donné moins d'écho à cet événement qu'à la bataille de Solférino, comme si un avenir incertain comptait davantage qu'un horizon dégagé…
Comme on pouvait s'y attendre, les partis d'opposition ont faits des commentaires retenus et furtifs, à l'exception de D.Strauss-Kahn, accordant un satisfecit du bout des lèvres.
Imaginons un instant, pour autant que l'initiative en eût été prise, une Ségolène Royal, improvisant face à 26 partenaires peu disposés aux rites de la démocratie participative et peu enclins à laisser leurs arguments derrière la courtoisie et l'écoute qu'elle exige…
Imaginons également un François Bayrou, chantre du juste équilibre et adepte de la maturation lente, dans cette arène aux convictions croisées et aux argumentations fusantes qui laissent peu de place au sursis nécessaire à une sage et juste réflexion…
Danke schön, Herr Präsident!