Ce jeudi 17 mars, lors des réponses aux questions des journalistes après son long exposé, le candidat Macron a fait un commentaire sur l’expression démocratique et appelé les citoyens à rendre aux urnes et ne pas s’abstenir. Et l’on a entendu dans sa bouche « vote blanc » ! Ce qui ouvre une porte vers une prise en compte différente de la règle constitutionnelle qui lui est réservée jusqu’alors ? Avec une modification de la Constitution s’il est réélu ?
Depuis la loi du 21 février 2014, les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Il en est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins. Cependant ils ne servent que le bilan de participation...
Ainsi en 2017, au second tour, l’abstention fut de 25,44 % des inscrits ( plus de 12 millions) et les blancs à 6,35 %. Les bulletins « nuls », effets d’erreurs ou de protestation exacerbée, s’élevaient à plus d’un million. Résultat, Macron fut élu par 43,61 % des inscrits soit un peu plus de 20 millions d’électeurs seulement sur plus de 47 millions alors. Mais, remarque aussi importante, Marine Le Pen ne récoltait que 10 millions, soit moins que le total des abstentions...
Si le vote avait été obligatoire,( comme dans certains pays), quel aurait été l’expression des intéressés ? Si bulletin blanc, le candidat fantôme la doublait !..
Tôt ou tard il faudra bien procéder à une réforme pour la prise en compte de ce vote incolore , mais d’un poids substantiel dans l’expression démocratique. Souvenons-nous qu’après la crise des Gilets Jaunes, la question avait fait partie du grand débat national, mais n’avait pas été retenue, comme le RIC (référendum d’initiative citoyenne) d’ailleurs.
Alors, prochain coup ?...