Des commentateurs politiques se sont exprimés sur les motivations des déserteurs du RN ralliant le parti de Zemmour. Les intéressés ont également justifié leur décision.
Mais l’on peut aussi s’interroger sur le principe et non les raisons de ces personnalités qui font défection de leur parti pour en rejoindre un autre.
Élus sous une étiquette et avec le soutien - en particulier financier- de ce parti, le ralliement à un « concurrent » en cours de mandat devrait ,en toute logique, être sanctionné. Doublement.
D’abord par la démission , volontaire ou forcée.
Dans le premier cas, coup de panache qui serait probablement apprécié de leurs électeurs et ferait honneur à une certaine déontologie politique . Sinon, tache qui marque les girouettes de la politique, mais qui généralement, hélas, ne demeure pas indélébile dans notre démocratie très dynamique…
Ensuite, ils devraient avoir des comptes à rendre , en Euros, pour la campagne qui a permis leur élection.
En la circonstance, le ralliement vers la Reconquête d’Eric Zemmour concerne des Républicains autant que des membres du RN. Ainsi, Guillaume Peltier, jeune caméléon très doué et imaginatif – à ce jour visé par une enquête sur l’utilisation de fonds publics -, venu des Républicains, a connu quatre familles politiques avant de retourner à ses origines « nationales ». Autre opportuniste, Jérôme Rivière, député européen, est un briscard de la soupe politicienne avec également un éminent nomadisme à son palmarès. Dans un changement de veste, peu radical le concernant, mais véhément, Gilbert Collard en revanche fait – encore ?- office de novice ...
Rappelons encore des antécédents, tels Jean Paul Garraud ou Thierry Mariani, par exemple, passés du bleu au bleu-Marine lors de scrutins précédents.
Pour ces transfuges rejoignant Zemmour, le résultat des présidentielles dira si la raison et l’habileté tacticienne l’emportent sur l’ambition politique...