Trompant mon hypothèse antérieure, qui conditionnait sa déclaration de candidature à une récolte satisfaisante de promesses de parrainages, Eric Zemmour vient de révéler sa décision aujourd’hui, dans une mise en scène quelque peu gaullienne, anticipant donc une chasse au trésor adéquate…
Pourtant, les promesses de parrainage sont de plus en plus difficiles à recueillir, parmi les 47000 élus aptes à cette procédure et c’est particulièrement vrai avec les 35000 maires qui forment la ressource la plus vaste, mais qui sont les plus sensibles à l’opinion de leurs administrés. On note déjà que beaucoup de signataires pour le scrutin précédent se désistent lorsque sollicités pour avril 2022. La publication des noms des parrains est rédhibitoire pour nombre d’entre eux pour lesquels cette opération « pose problème », tel que commente cet édile d’une commune rurale de 800 âmes.
C’est peu prédire concernant le nouveau postulant!...
Avec l‘annonce de sa candidature, ce 30 novembre, Les Amis d'Eric Zemmour indiquent qu’ils auraient recueilli 200 promesses. Il leur en reste beaucoup plus de 300 à débusquer car, selon l’expérience et les humeurs , sensibles au climat politique variable selon les saisons, toutes ne seront pas confirmées. En effet, Il y aurait, selon l’expérience précédente, entre 10 et 15% de renoncements lorsqu’il s’agit d’officialiser auprès du Conseil constitutionnel.
Quant aux autres candidats, peu de commentaires autour de cette procédure indispensable. Marine Le Pen souffrirait d’un réel défaut d’enthousiasme de potentiels supporters, quand Hidalgo, souffreteuse des sondages, aurait cependant déjà récolté 700 sésames...Allez comprendre ?
Coté LR, la tendance sera sans doute révélée après le congrès, pour le candidat qui sortira du vote des quelques 140 000 adhérents et surtout néo-adhérents que compte désormais ce parti après son appel aux citoyens. Mais compte-tenu de la géographie politique des territoires, gageons qu’il y trouvera aisément ses parrainages..