Après la déculottée des Républicains aux européennes, le parti se cherche un nouvel avenir, avec un nouveau chef .
Et un projet mobilisateur !
Suivant le vétéran Christian Jacob (59 ans) et le jeune Julien Aubert (41 ans ), un troisième, vient de rentrer dans l'arène, Guillaume Larrivé (42ans).
Si le fidèle, mais peu charismatique Jacob remportait la présidence du parti, rien n'augure d'un renouveau enflammant les adhérents. Demeurent les deux quadragénaires dont les CV sont déjà bien garnis, les états de services politiques un peu semblables, et des opinions quasi voisines.
Si le dernier est labellisé du triptyque ESSEC-SCIENCES PO-ENA, son cadet ( de la promotion de Macron à l'ENA!) ne possède que deux diplômes célébrissimes , et n'a pas d'étiquette pseudo commerciale. Cependant, l'analyse de la carrière de Larrivé montre une belle panoplie de membre de cabinet de différents ministres plutôt que des responsabilités dans des groupes économiques publics ou privés ?
Aubert, député du Vaucluse, proche de Mariani (tranfuge vers le RN), se dit soutenu par la jeune génération. Et je ne suis pas certain qu'il ostraciserait Marion Maréchal , par principe, ou par peur comme les anciens caciques campés sur leur allergie compulsive...
Quant au dernier prétendant arrivé, il professe des idées résolument de droite tels la lutte contre l’immigration, le droit du sol, le regroupement familial et plaide pour une sortie de la Cour européenne des droits de l’homme. Fichtre quelle audace !
Seule question qui taraude les électeurs dépités et même trompés par les précédents gouvernements Chirac ou Sarkozy: qu'en feront-ils une fois arrivés aux affaires du pays ?
Alors pour choisir, pourquoi pas s'en remettre à l'ordre alphabétique des patronymes ?
Wauquiez a porté la scoumoune avec son « W » de wagon de queue. Repartir au début, avec un « A » qui évoque à la fois l'aube, début prometteur de journée faste et l'argent, serait encourageant.
Je cite d'ailleurs le célèbre Aristide Bruant ( deux premières lettres de l'alphabet!), dans À la place Maubert :
"Quand on n’avait pas d’marmite,
On bouffait chez l’père Lafrite,
Pour un peu d’auber."
Rendez-vous en octobre pour l'élection du président des Républicains. On saura si Larrivé a gagné ou si Aubert l'a viré...