Les feux de tous bois , secs ou pétards mouillés, qui font bouillonner la marmite des Républicains, avec un risque patent d'explosion létale, concentrent toutes les attentions droitières sur Vaugirard. On en oublie que d'autres postulants se sont manifestés pour reprendre le flambeau chiraco-sarko-gaullien des belles années.
Henri Guaino, le ronchonneur, qui n'avait pas réussi à recueillir les 500 signatures pour se présenter aux primaires, serait toujours candidat libre , mais rame pour récolter les parrainages nécessaires. Pour avoir vivement critiqué le programme de Fillon, il est en froid avec le parti des Républicains qui n'a pas confirmé son investiture pour les prochaines législatives post-présidentielles. La plume alerte de Sarkozy a bien perdu de son panache en devenant publique !..
En revanche, il en est une autre dont le pedigree exceptionnel pourrait représenter une alternative possible à la défaite que les médias et les sondages du moment annoncent avec délectation...
Michèle Alliot-Marie, MAM pour les familiers, est également candidate déclarée depuis décembre dernier, mais bien silencieuse pour l'instant. Les mauvaises langues susurrent que ce n'est pas la présidence qui l’intéresse, mais qu'elle vise le siège de député actuellement occupé par son compagnon Patrick Ollier , par ailleurs Président de la Métropole du Grand Paris (cette strate territoriale supplémentaire que personne ne connaît) menacé de libérer un de ses deux postes avec l'application du non-cumul des mandats. Il faut dire que le banc du Parlement européen n'est guère valorisant, médiatiquement s'entend. Revenir dans l'arène nationale via la députation, lui permettrait peut-être de viser le perchoir de l'Assemblée Nationale ?
Il est vrai qu'après avoir été députée, secrétaire d’État, cinq fois ministre (dont deux fois d’État), en particulier et successivement à la tête des quatre ministères régaliens , ce siège pourrait éventuellement précéder la présidence du Conseil constitutionnel, but ultime d'une vocation entièrement vouée au service public et par ailleurs sinécure beaucoup moins stressante que le bureau élyséen !..
Nul ne peut douter des compétences affirmées que cette carrière lui confère et qui rendent crédible une telle trajectoire, n'en déplaise aux fustigeurs des professionnels de la politique..
À 70 ans, elle reste, sinon à la fleur de l'âge politique, une quasi « jeunette », comparée aux deux octogénaires de l'Assemblée nationale et à Feu Paul Vergès 91 ans , doyen du Sénat jusqu'en novembre dernier où il a, malgré lui, cédé son titre à Serge Dassault, sémillant parlementaire de bientôt 92 ans...
Et puis avoir enfin une femme à la tête de l’État, n'est-ce pas ce dont rêvent plus de la moitié des Français qui sont des Françaises ?
Alors , contre son gré, peut-être qu'elle s'y résoudrait ?...
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