La commande de l’État de 15 TGV est un coup de génie du ministre des Transports , celui qui ne se déplace jamais, mais qui réfléchit. Le gouvernement va en effet offrir ces nouveaux trains aux grandes régions pour faciliter les déplacements des assemblées et des fonctionnaires territoriaux entre les anciennes capitales régionales.
En effet, les équilibres entre sessions, la répartition géographiques des missions , leur impact économique et les chauvinismes locaux, commandent que de nombreux aller-retours puissent se faire sur le territoire régional. La vitesse élevée n'est pas requise qui permet aux élus et assistants de préparer les interventions liées à l'ordre du jour et surtout de se restaurer avant les séances plénières. En revanche, le confort est essentiel pour l'efficacité des travaux en transit et la concentration avant l'effort!
En outre, ces trains labellisés permettront des déplacements de commissions et représentants aux limites des départements. Ainsi rejoindre Biarritz depuis Aubusson dans la Nouvelle-Aquitaine ou bien relier Epernay à Drachenbronn dans le Grand-Est sera particulièrement commode. Et de même, mettre Saint Florent en Corse à portée ferroviaire de Bonifacio resserrera l'unité des habitants de l’Île nonobstant leurs sourcilleux particularismes locaux.
Mais alors pourquoi une commande de 15 trains pour 13 régions ? Peut-être pour garder une réserve en cas d'indisponibilité de certaines rames et répondre aux impératifs administratifs quelques soient les aléas ( panne ou grève de Sud-rail), ou bien aussi pour ne pas défavoriser et dévaloriser les outre-mers. La Guyane , la Réunion ou encore la Nouvelle-Calédonie seront peut-être éligibles à la même attribution compte-tenu de la dimension de leur territoire.
Une seule incertitude sur la destination finale des ces rames. Compte-tenu du délai de fabrication, le prochain gouvernement d'après 2017, aura-t-il la même prévention que celui de Hollande?...