Brexit or not Brexit, exit ou pas, l’Europe soumise au diktats d’Angela inspirée par son « égeri » Erdogan va être secouée( Je me permets ce néologisme car dans la mouvance actuelle de féminisation à outrance des mots, il est normal d’en masculiniser quelques-uns pour faire justice aux hommes).
Donc, le vieux continent est ébranlé et sujet à une grande fébrilité de Brest à Varsovie, dans l’attente du choix prochain de la « perfide Albion ». Nos hommes politiques prennent la parole içi et là, balançant des opinions peu nuancées entre espoir et catastrophe pour qualifier l’enjeu britannique . Les brokers lancent les paris, la Ciy s’agite, les bourses ont de l’urticaire. Wait and see, but not quietly!…
À Bruxelles, c’est carrément la débâcle . Donald Tusk, le président du Conseil européen augure sans mollesse « le début de la destruction de l’UE , mais aussi de la civilisation occidentale » ! Pas moins . La faute aux Anglais ou à L’Allemagne avec son immigration débridée ? On redoute une attaque surprise de Poutine profitant du désarroi général… Vite, OTAN venez sauvez notre Union !
La France , confrontée à ses bisbilles intérieures récurrentes est particulièrement discrète en haut lieu. Martinez est toujours au top de l’audimat quand Mailly lui dispute un second rôle à sa mesure. Tandis que les Belges font le ménage dans les milieux terroristes à grands renforts de descentes de police , nos ministres, Premier et de l’Intérieur, descendent dans les indices de satisfaction citoyenne. Cambadélis, trop occupé à concocter une session de rattrapage pour Hollande, n’a pas de temps de parole à consacrer à ce problème. Seul le FN et quelques souverainistes misent sur la sortie , prémisse à celle de la France après 2017…
Pour Ayrault notre Ministre des Affaires étrangères , très occupé intérieurement par le devenir de l’aéroport de ND des Landes, la sortie de l’Union serait « lourde de conséquences ». Lesquelles, pour qui ? On aurait pu espérer des commentaires plus pédagogiques de la part du Secrétaire d’État , celui précisément en charge des Affaires Européennes, Harlem Désir. Cet homme discret reste muet, comme il l’est depuis deux ans à son important poste dont nul ne comprend à quoi il sert. Pratique-t-il une diplomatie secrète qui échappe au commun des mortels et des journalistes ? Va-t-il sortir de l’ombre avant jeudi et lancer l’anathème qui pourrait interpeller les indécis d’outre-manche et faire échapper l’Union à un sombre destin ?
Et surtout restera-t-il à son poste si d’aventure la Grande Bretagne signe sa sécession ? Il faudrait un homme autrement puissant et qualifié pour contribuer avec fermeté au rapiéçage d’une Union atomisée et éviter les velléités intempestives au sud et au nord .
En revanche dans une Europe indésirable, un commissaire nommé Désir porterait peut-être un peu d’espoir….
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