Comment qualifier désormais la nationalité, selon qu’elle est héritée, assumée, revendiquée, soldée ou bafouée ?
Le droit du sol est devenu un champ d’ivraies ou les plantes parasites étouffent les semences traditionnelles. D’autres, en culture hors sol, s’imposent dans le champ national, et pour beaucoup à l’insu de leur plein gré ! Il en résulte un maquis génétiquement modifié et épineux qui irrite une majorité d’habitants.
La bi nationalité qui fait l’objet d’âpres débats actuels n’est pas le sujet exact, car en vérité tous les ressortissants de l’Union européenne possèdent la double nationalité. Regardez votre passeport, il affiche bien deux parrains administratifs ! La véritable inégalité vient de la possession pour certains d’une nationalité étrangère au continent, qui en fait des multinationaux. Ces bénéficiaires sont donc beaucoup plus inégaux que nous, mais en leur faveur.
En effet, détenir plusieurs passeports confère des privilèges, dont le plus goûté est de choisir impunément et légalement, le pays de résidence le plus approprié, qui souvent signifie le plus généreux. Il n’impose en revanche que peu de devoirs. En particulier, celui de respecter les us et coutumes n’est, dans les faits, pas exigé et c’est même le contraire qui prévaut de plus en plus, spécialement dans des zones à identité marquée qui exportent les leurs…
La bienveillance semble au contraire manifeste, comme si l’on s’enorgueillissait que des étrangers choisissent la belle terre de France. Le paroxysme de cette bonté se manifeste vis-à-vis de la gent gouvernementale et élue. Est-il normal, équitable et prudent qu’un maire, un ministre, voire bientôt un président de la République possède une autre nationalité que la française ? Un silence étonnant pèse sur cette hypothèse et ce n’est pas la prochaine modification cahoteuse de la Constitution qui va clarifier la chose. Rappelez-vous, Eva Jolly franco-norvégienne naguère candidate, et bientôt des membres du gouvernement qui lorgnent l’Elysée, avec un passeport dans chaque poche.
Qu’adviendra-t-il de la sécurité nationale, et du traitement d’un conflit si celui-ci oppose notre nation à un pays tiers et dont le président, Chef des armées ou certains responsables de la défense tricolore sont « citoyens » déclarés ou cachés ?
Pour ce qui concerne la déchéance de nationalité, objet du vote prochain et agité du Congrès, je pense que créer un apatride serait une sentence moins grave que la peine capitale, pourtant justifiée contre la barbarie la plus abjecte et que les forces aériennes appliquent d’ailleurs sans jugement préalable en Syrie et en Irak. Arguer de l’incontournable droit international avec des trémolos indignés dans la voix, alors que nous sommes en état d’urgence (non, de guerre a répété le Président), n’est pas le moindre des paradoxes !
Mais je rappelle tout de même que l’état d’apatride existe puisqu’aussi bien en France l’établissement public OFPRA signifie Office français de protection des réfugiés et apatrides. Qui ou quel pays renégat ou disparu crée ces derniers ? Et nous les envoie...