Donc, Manuel Valls est allé à Davos déclarer que l’état d’urgence se prolongerait aussi longtemps que Daech ne serait pas vaincu ! C’est Emmanuelle Cosse qui n’est pas contente, mais alors pas du tout ! Les Verts voient rouge lorsqu’on s’en prend aux libertés, d’autres également, mais avec un diapason plus ou moins puissant selon le degré de rouge dans le nuancier du déclamateur.
Mais la surprise ne vient pas de là. Que notre premier Ministre intervienne dans au forum mondial de l’économie, pour parler de guerre contre les islamistes est au premier abord surprenant ? À moins que de nouvelles armes économiques puissent faire fléchir les troupes ennemies, mieux que les bombes de plus en plus rares (donc chères) de nos forces aériennes. Des commandos spéciaux recrutés chez les super limiers du Fisc seraient-ils en capacité de faire fléchir l’État islamique, par exemple en remontant les filières de financement (et de livraison) des Toyota, véhicules de base de tous les raids barbares et autres rezzous barbaresques ? Ou aussi en suivant subrepticement les tuyaux de pétrole clandestins pour les amener au client final ?
Mais un autre état d’urgence devrait d’urgence être instauré me semble-t-il, avant la ruine de la France.
Il est temps de décréter l’état d’urgence économique !
Notre pays est constamment en déficit depuis bientôt un demi-siècle. La dette atteint 2100 MDS€, en croissance continue et dépassera bientôt le PIB. Les impôts, taxes et cotisations obligatoires engloutissent avec une voracité gargantuesque environ la moitié des bénéfices totaux tricolores, nous vivons à crédit à partir du mois d’octobre de chaque année!..
"Aussi longtemps que la menace est présente, nous devons utiliser tous les moyens à notre dispositions" a déclaré manuel Valls lors de son interview suisse. Je lui renvoie la déclaration, et à tous ses successeurs qui se pressent aux portes du pouvoir. La menace de désastre est avérée, mais je lui annonce une bonne nouvelle : l’ennemi est dans nos seules frontières et bien identifié. Point besoin d’aller guerroyer dans des zones hostiles contre des unités vagabondes et masquées. Et nous avons tous les outils à notre disposition, sans en appeler à des coalisés, surtout ceux de l’Europe qui nous sont amicalement hostiles en l’occurrence…
Il suffit qu’un gouvernement déterminé se mette au travail, avec conviction, mais en enclenchant le turbo plutôt qu’en émettant des mots contre nos maux ataviques, ou selon les habitudes en créant de nouvelles commissions d’experts dont les travaux sont oubliés dès que publiés.
Le premier pas serait par exemple de demander par référendum aux citoyens s’ils sont pour l’équilibre budgétaire, impératif à inscrire dans la Constitution dans le cas probable d’une réponse positive. Toutes les autres voies en découleraient naturellement, sans pour autant martyriser les neurones de nos énarques…