Les médias ont largement glosé ou ironisé sur la chemise de Valls durant son discours magistral et socialiste pur jus de la Rochelle. Certains au premier degré pour souligner l’engagement dynamique de l’intéressé, d’autres pour employer une métaphore particulièrement évidente en la circonstance.
Mais nul n’a commenté en détail les symboles que dégageait la vue de cette liquette collant de plus en plus à la peau au fur et à mesure des envolées déclamatoires.
D’entrée, on pouvait remarquer les manches trop longues qui masquent en partie les mains. Ce n’est pas nouveau, toutes les apparitions publiques du Premier ministre révèlent cette particularité. Deux remarques à ce propos. En dépit de son rang et de ses émoluments, il doit acheter (ou faire acheter) ses chemises à petit prix, sans rechercher une longueur de manche adaptée à sa morphologie. Ce côté client de Tati est peut-être voulu pour faire socialo ? En tout cas, sa violoniste de femme ne semble pas « relooker » son conjoint contrairement au président ( et à son prédécesseur) dont on peut admirer désormais, depuis peu, l’impeccable ajustement des costumes à sa joviale et ronde anatomie. La seconde observation vient, qui complète et pourrait confirmer la précédente se référant à l’économie. Porter une chemise à manches longues dans une manifestation marquée par la chaleur du temps et des participants distingue l’intéressé de tous ses camarades qui retroussent les manches ou les portent courtes pour exalter le caractère grandement convivial et sans arrière-pensées de la rencontre…
Mais le pire est dans la qualité du tissu. La sudation collante suggérait le coté bouillonnant et catalan de l’orateur. À moins que ce soit un irrépressible trac fomenté par la crainte de tromper devant les assistants sa double profession de foi socialiste et hollandaise ? Aurait-il porté une chemise en coton, l’apparition de ses pectoraux tels de gluants hologrammes eut été retardée sinon évitée. Mais son vêtement de circonstance, probablement en nylon ou lycra fabriqué en Chine, méritait à l’évidence l’appellation très imagée de limace.
Et il n’est pas sûr que son discours, telle une limace, laisse des traces...