Ce lundi 7 septembre 2015 marquera l’histoire à plus d’un titre !
D’abord parce que notre président l’a dit, non pas à cause de la lutte contre Daech, mais grâce aux actions humanitaires d’envergure dont il a pris l’initiative (selon lui), entrainant l’accueil de réfugiés avec des quotas obligatoires. L’Europe, asile pour tous les damnés de la Terre quels que soient les fauteurs de guerre. C’est sa tradition et son devoir moral. Pas de discussion !
Mais en revanche, comme cette même Europe n’a pas de tradition et de devoir d’une défense commune et obligatoire (On n’a pas encore trouvé un chef..) chacun combat l’ennemi, pourtant commun, selon son bon vouloir à défaut de ses moyens. La France est en pointe qui guerroie sur deux continents simultanément !
Et voici donc que le théâtre des opérations aériennes tricolores menées contre Daech va désormais s’étendre au champ syrien jusqu’alors boudé pour ne pas donner crédit indirect au « boucher de Damas ». Des missions de renseignement vont être le prélude aux actions de bombardement qui s’ensuivront. C’est donc que notre grand allié et chef américain ferait de la rétention d’information alors que le même s’autorise sans vergogne d’écouter toutes nos conversations ? Fichtre, heureusement que nous avons les moyens de faire parler l’ennemi !
La zone d’action désormais ouverte à nos avions est considérable. Seront-ce les 12 Rafale et Mirage 2000 déployés par l’Armée de l’Air qui vont couvrir les nouvelles missions ? Alors que 200 frappes ont été effectuées en un an d’opérations (seulement 5% des attaques occidentales..), la dispersion risque de créer la disparition, comme dirait François Hollande sur un tout autre sujet. Parmi ces frappes, on ignore combien sont attribuées à la force aéronavale déployée pendant huit petites semaines dans la zone en début d’année. En mai dernier, le porte-avions Charles-de-Gaulle est rentré à Toulon avec ses flottilles et sa suite et depuis n’a pas quitté son port d’attache. Pourtant, la grande révision de mi-vie est programmée de septembre 2016 à février 2018. Carénages intermédiaires en court ?...
Si chaque engagement de notre bijou national exige un déploiement important et coûteux, pourquoi les avions qui sont embarqués ne pourraient-ils pas compléter, à terre, les unités de l’Armée de l’air ? Savent pas décoller et se poser sur 2400 mètres , ou bien les règles d’emploi et de coordinations des opérations ne sont pas compatibles ?...
Comprenne qui pourra. Mais l’escalade aérienne contre Daech a franchi un palier stratégique avec cette décision du Président !
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