La conjonction d’une canicule exceptionnelle et du mois du Ramadan ( رمضان )met en exergue le paradoxe de rite religieux ancestral dans une société moderne férue de règles et bridée par un code du travail démentiel.
Pour qui a vécu en pays arabe, avec l’Islam comme religion d’État et code de vie, il est aisé de comprendre comment la société s’organise avec une certaine fluidité et poursuit ses activités en compensant de nuit ce que la journée rend difficile voire trop pénible.
La transposition en pays occidental est une vaine prétention qui s’oppose à la rigidité cartésienne de l’organisation du travail. Surtout quand un excès de zèle oubliant les dérogations offertes par la règle coranique et confinant à la provocation peut engendrer des absentéismes nombreux et aléatoires, sous la menace permanente de la discrimination jetée aux employeurs. Ajouté aux 22 jours de moyenne d’absence pour « maladie » dans la fonction territoriale, la période de Jeûne chevauchant celle des congés instille des aléas difficiles à maîtriser..
Le défilé du 14 juillet va-t-il subir les effets d’un manque de panache de certaines troupes quand on sait que l’aïd al-fitr qui marque la fin du mois de Ramadan interviendra autour du 17 Juillet, la Lune permettant..
L’année de l’Hégire est actuellement 1436. Rappelons-nous ce qu’était la France dans la même année grégorienne. En pleine guerre de 100 ans, les Bourguignons contre les Armagnacs et les Anglais contre le royaume, Charles VII sacré avec l’aide de Jeanne alors disparue depuis 5 ans dans les flammes de Cauchon. Une France brutale et guerrière connaissant les exactions, les tueries et les famines mais pas encore les syndicats.
L’histoire, miroir du présent ou source de réflexion à défaut de ferment d’optimisme ?
L’avenir nous le dira, inch’Allah !