Manuel Valls dont la popularité est chahutée par l’abstention de défiance, nouvelle forme d’expression démocratique en creux, pratique désormais le jeu de Bonneteau politique de plus en plus accéléré. À une déclaration bienveillante vers la droite, succède illico un contre-feu par la gauche, une annonce vient percuter une option antérieure, une pique douloureuse reçoit un cataplasme réconfortant, etc. Toutes ces manœuvres cursives sont couvertes par la déclamation grandiloquente et convenue de la justice et l’égalité républicaines (à cap constant !) devant une représentation nationale représentant de plus en plus mal l’opinion citoyenne…
La soudaine et inattendue mini réforme de l’Impôt sur le revenu (IRPP) procède de ces initiatives décidées dans le hâte fébrile d’un pompier amateur qui s’empare d’une serpillère pour éteindre un feu de broussailles ! Après avoir massivement étendu et appesanti cet IRPP, le énième gouvernement hollandais décide d’en soustraire certains et d’en alléger d’autres. Combien, comment, à quel prix pour les pauvres assujettis restants, mystère, expectatives et élucubrations ? Jusqu’à la prochaine déclaration ?
Un cadeau n’est jamais gratuit !
En l’occurrence l’égalité tant réclamée est de plus en plus bousculée ! Déjà cet IRPP n’impliquait jusqu’alors que la moitié des ménages français (en comptant toutefois Le couple Thévenoud), mais la progressivité, cette discrimination abusive, plombe méchamment l’image de l’unité pour la contribution nationale. Ce qui semble normal depuis des lustres, surtout par ceux qui ne s’en acquittent pas et donc en bénéficient, est vu différemment et de manière beaucoup plus démocratique dans nombre de pays. La « Flat tax » ou impôt à taux unique met tous les citoyens à contribution, à proportion de leurs revenus. La conséquence la plus probable est que la douleur étant ressentie par tous, l’envol vers les dépenses publiques et prestations « gratuites » est naturellement freiné…
L’appliquer, à défaut de la remplacer définitivement et totalement par des TVA modulées, serait une réforme profonde et autrement bénéfique que ces cautères de circonstance dont la gauche n’a pas le monopole, hélas !
Le président vient de le confirmer, ce ne sera pas sa voie !
Lire Bd Voltaire: Pitié!