Depuis la disparition de Dominique Baudis le 10 Avril, le poste de Défenseur des Droits est vacant ? On susurre et on suppute içi et surtout là, que la médiation nationale est mise en veilleuse pour attendre la personne idoine, concrétisant en sa personnalité la synthèse de toutes les qualités et image fortes requises et attendues.
Ce défenseur idéal serait une défenseure pour reprendre la néo-terminologie jospinienne, car il s’agirait de Christiane Taubira ! Cette nouvelle icône de la juste et impartiale médiation qui aura porté avec brio la balance aveugle de la justice parait tout-à-fait désignée pour exercer cette fonction avec panache, après son prédécesseur unanimement honoré , mais un tantinet discret. Et le retard à la nommer serait lié à la date du 27 mai qui verra la Garde des sceaux auditionnée par la commission des lois de l’Assemblée nationale sur le projet de la Prévention de la récidive. Son baroud d’honneur ?...
Le défenseur ne doit pas être une défonceuse, mais ses activités et interventions méritent de la publicité car s’exercent dans quatre domaines importants où l’expérience et l’autorité de la postulante seront précieuses et fructueuses, en particulier dans deux des quatre aspects de sa mission que sont:
-La lutte contre les discriminations.
-Le respect des règles de bonne conduite par les personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République.
La première mission, de la plus haute importance, peut heureusement s’appuyer sur les nombreuses et vigilantes associations, ces – presque - bénévoles sentinelles avancées qui rapportent avec diligence les infractions que les seules victimes seraient incapables de faire remonter pour aboutir aux sanctions. Compte-tenu de la liste officielle mais toujours ouverte des discriminations – actuellement 20. voir liste ci-dessous *- il demeure un travail important qui devra régler les arriérés dus à la carence de titulaire mais surtout réviser quelques principes, par exemple celui de race puisque cette notion n’existe plus ou dire si la discrimination positive tombe également sous le coup de la loi ? Madame Taubira le dira !
La bonne conduite qui doit régler les relations entre citoyens et détenteurs de l’autorité publique trouvera avec elle une nouvelle interprétation plus conforme aux réalités sociales et culturelles de la communauté française. Dans ce domaine il ne fait aucun doute que l’expérience et la sensibilité d’une défenseure seront d’un grand secours dans les médiations nombreuses qui devront dégonfler les réactions vigoureuses et parfois exothermiques de citoyens unis par des valeurs sociales ou festives face à des forces de l’ordre abusant souvent de l’autorité que confèrent l’uniforme et le port d’une arme…
Mais il n’est pas certain que le syndicat Alliance Police nationale soit dans l’impatience de cette nomination !
* Critères de discrimination : L'âge. L'apparence physique. L'appartenance ou non à une ethnie. L'appartenance ou non à une nation. L'appartenance ou non à une race. L'appartenance ou non à une religion déterminée. L'état de santé. L'identité sexuelle. L'orientation sexuelle. La grossesse. La situation de famille. Le handicap. Le patronyme. Le sexe. Les activités syndicales. Les caractéristiques génétiques. Les mœurs. Les opinions politiques. L’origine. Lieu de résidence.