Ni euro incompatible, ni euro béat, j’aborde le scrutin de Dimanche avec sérénité mais détermination. Non pas que j’ai échappé aux doutes et à la fustigation plus ou moins rampante des intervenants, autorisés ou délégués. Entre les encouragements fervents et les argumentaires en creux, entre le rejet brutal et l’utopisme pantois, entre le catastrophisme retors et le souverainisme matois, entre les extrêmes, j’ai fait mon choix !
Mais n’allez pas croire qu’il se porte sur la voie du juste milieu, celle qui est la plus démocratiquement enthousiaste de l’Europe, je veux dire ce rassemblement UDI-MoDem. N’était mon peu d’attrait pour les alliances qui cherchent en vain le consensus, comme le Graal démocratique, je serais sérieusement ébranlé par les sondages qui placent cette gentille « coalition » très en dessous des partis qui l’entourent. C’est peu dire que l’optimisme europhile ne fait pas recette auprès des interrogés..
Sensible aux arguments qui fustigent la professionnalisation de la gent politique et la délocalisation commode et avantageuse de ses membres en chômage, je le suis aussi et surtout à l’ambition dévoyée de cette Europe qui n’a jamais su, et de moins en moins au fur et à mesure qu’elle s’enfonçait dans l’obésité, fédérer les ressources humaines et technologiques innombrables au service de grands projets permettant de se placer en éminent challenger des grandes puissances, américaine et désormais chinoise. La force du nombre évoquée en boucle, avec celle de la colombe de la paix voletant au-dessus, est un leurre qui ne résiste ni aux assauts de la réalité, ni à la lucidité des citoyens.
Certes, un revenant se débusque aujourd’hui, mais il ne présente et ne cautionne aucune liste. Ses propositions me semblent plus proches de celles de Guaino et Wauquiez que de Lamassoure. Nicolas Sarkozy sera entendu la prochaine fois, s’il est en situation…
En attendant, ayant vu passer d’abord dans mon poste puis sur mon chemin, un grand petit nouveau ayant fait ses preuves dans le domaine économique et à l’international, qui a réussi en moins d’un an à se faire connaître et entendre, à mobiliser et entrainer des citoyens de la société civile, à diffuser son projet de façon dynamique usant de la toile mais aussi de relais locaux, et être présent dans les sondages, alors que la pousse n’a pas encore vécu les quatre saisons, j’ai été interpellé. Et séduit..
Ce frondeur pacifique et positif s’appelle Denis Payre et son bébé politique Nous Citoyens : http://www.nouscitoyens.fr/ À visiter avant dimanche matin, çà ne mange pas de pain et çà peut utilement servir à trouver son chemin entre les éphémères groupuscules pittoresques et les péremptoires cyclopes traditionnels….