Quand le PS n’a plus de souffle et s’enfonce dans les eaux noires de ses contradictions et insuffisances, il en appelle à l’ultime recours démocratique du scrutin : le « Front républicain » !
Déjà, il y a comme une forme de plagiat avec l’autre, le National, ce qui sonne en bémol comme un rappel nostalgique de ce que Mitterrand dut naguère à cette formation. Mais Ayrault n’est pas L’homme à la Rose, et ce front-là représente de vrais électeurs, aussi respectables et plus nombreux que ces fractions turbulentes et révolutionnaires que le premier ministre tente de garder sous son coude gauche. Au cas où.
Les appels comminatoires et désespérés sur les plateaux, par les déconfits de la gauche pour contrer des triangulaires explosives sont autant pitoyables qu’indécentes. Prétendre que l’arrivée à la mairie d’un frontiste condamne la cité à la ruine, est un augure malfaisant et infondé, puisqu’aussi bien les statistiques manquent en la matière ! En revanche, celles concernant les abus, détournements, et gabegies de municipalités socialistes sont patentes. Elles ont leurs héros, tels Kucheida ou Guérini. C’est sans doute parce qu’elles furent si nombreuses ? Question de pourcentage !...
Pour être juste, les abus ne sont pas que de gauche. Et il me semble plus détestable de remettre en selle un élu condamné pour détournement de bien public, tel Carignon à Grenoble, que d’imputer à un Robert Menard arrivé en tête à Béziers la future déconfiture économique ou sociale de cette ville. Il suffit de la visiter pour apprécier ce qu’en a fait un « respectable » maire sortant, sénateur de surcroit…
Alors un peu plus de discrétion et de pudeur et moins d’appel au salut public !
Et laissons faire les électeurs dont les mêmes contempteurs nous disent qu’ils choisissent d’abord un homme (ou une femme) dont ils se sentent proches.