Une fois n’est pas coutume, je commente les péripéties électorales et tripotages interpartis de ma commune. Chacun pourra extrapoler et trouver sans doute des raisons identiques à une indignation citoyenne et une résolution raffermie pour dimanche prochain.
À Sète, puisqu’il s’agit de cette « Ile singulière », les comportements des prétendants politiques ne se singularisent guère de ceux d’autres villes dans la quête pugnace d' un poste d’élu ici ou là, entendez à la mairie ou à l’agglomération. Dans cette cité souriante, le maire de droite sortant arrive en tête après deux mandats, ce qui concrétise le satisfécit d’une majorité de ses administrés. C’est sans doute la même raison qui a provoqué des listes nombreuses et mal identifiées sur l’arc-en-ciel politique. S’emparer d’un héritage florissant est très séduisant…
Mais en dehors de ces voltigeurs venus d’ailleurs, a ressurgi une figure « paléopolitique » qui fut un temps maire de la ville et la laissa dans un état qui la promettait à la mise sous tutelle. François Liberti, communiste, puisqu’il s’agit de lui, reste le concurrent principal pour le second tour, ce qui fait la marque pittoresque mais pitoyable de cette ville méditerranéenne habituée à des vents tournants et capricieux.
Cette particularité pourrait virer à la honte si elle redevenait une municipalité communiste, partageant cette rouge renommée avec quelques rares autres dispersées dans l’hexagone. Une sorte de conservatoire vivant de l’époque stalinienne tricolore…
Mais le pire est encore à révéler. Le PS local, suivant l’élan suicidaire national, a sombré dans les eaux sombres de la désaffection, très en dessous des 10%. La tête de liste, vieux sétois et barreur émérite lors des joutes traditionnelles, a remis son chapeau rose au vestiaire et gardera l’estime de ses amis et des autres. Mais Sebastien Denaja, jeune député socialiste de l’Hérault, présent en bonne position sur cette liste disqualifiée annonce son ralliement à Liberti.
Il s’agit rien de moins qu’une demande d’asile politique au PCF !
Harlem Désir va-t-il lui retirer sa carte du parti et Bruno Le Roux, l’imprécateur chef de groupe PS à l’assemblée nationale son banc au sein de la famille? Ce devrait être le prix à payer pour un petit siège ou deux dans l’opposition près de la Méditerranée, comme refuge au cas où les députés socialistes seraient dispersés façon puzzle après le prochain remaniement gouvernemental et la confiance demandée au parlement par le successeur présumé de feu Ayrault?