Les temps que nous vivons sont comme ce magnifique trompe-l’œil géant sur la Canebière : ils leurrent le citoyen en déroulant une "vérité" panoramique qui masque à ses yeux des impasses obscures!
Mais celui-ci, alerté par des « archivophages » teigneux et pugnaces, voit soudain des pans entiers de ses certitudes tomber comme les belles mosaïques de Pompéi dans les saccades d’un puissant séisme…
L’année 2013 a débuté sous le sceau de l’imposture au degré 10 de l’échelle du mensonge !
Ce fut d’abord notre Grand Trésorier, le Maître Inquisiteur, le Garant de l’équité fiscale acculé à sa zone d’ombre. On dira ici et là que le choix de J.Cahuzac comme ministre du Budget était assez mal venu. À bien y réfléchir, sa nomination me paraît au contraire et à postériori totalement judicieuse. Qui d’un brigand ou d’un honnête homme connaît le mieux les arcanes et ficelles de la grande truanderie ? En réalité, il était un infiltré ....
Ensuite la France découvre un chef religieux plagiaire et pire encore, usurpateur de titre universitaire. Le Grand Rabbin Bernheim cachait aussi une part d’ombre sous son couvre-chef traditionnel. Mais ce culte du Diplôme, n’est-il pas un des maux français qui chavirent les ambitions et bousculent les mérites ? Après-tout, le Pape François lui-même s’est référé aux écrits de l’intéressé, ce qui valait davantage qu’un label officiel de philosophe …
Mais on aurait du se méfier, car l’année 2012 avait déjà bien éclairé le champ des contre-vérités et arnaques diverses. François, l’autre, le nôtre, passé maître dans l’art du bluff avait donné le ton !
Certes, durant sa campagne, beaucoup voulaient entendre ses promesses en fa-fa majeur et les médias, rompus à l’anti-sarkozysme coutumier, usaient du mensonge par émission, au bénéfice du chantre de la Justice et de L’Equité. Passé le joli mois de Mai, les premiers désappointements ne furent que les prémices aigres de la grande désillusion. La fin de l’année montrera ses cortèges d’ouvriers en colère et d’électeurs floués. Une épidémie de doute infiltrait les propres rangs des courtisans.
Le thermomètre de la popularité est désormais à -25° en-dessous de l’équilibre démocratique : cette période glaciaire s’annonce très chaude pour le Président !
Mais l’espoir demeure cependant sous les grises nuées du pessimisme et du désenchantement général. Grâce à la nouvelle Loi (ou foi?) de la Transparence, seront enfin révélées de nouvelles vérités bonnes à dire!
Le philosophe qui disait « Gagner en transparence ce qu’on perd en couleur » était visionnaire. En ce début 2013 et malgré le printemps, la Rose se fane, tarie de l'indispensable sève populaire…
Un an avant: Déjà je doutais fort!