Sans parti-pris aucun, les deux shows qui nous ont été proposés cet après-midi n'ont, me semble-t-il, pas provoqué la même chaleur...
Place de la Concorde, un élan graduellement lyrique a transcendé le débat, emporté les clameurs et agité des drapeaux, tous aux trois couleurs. Le trotteur de Vincennes fut ignoré au bénéfice de la France. Certes les « troupes » étaient encadrées et organisées comme à Valmy, mais ce décorum a donné une image de clarté et d'ordre qui répondait au cadre majestueux de l'endoit .
A Vincennes, l'orateur peu tribun s'est éraillé la voix dans une première phase d'anti-sarkozysme qui constitue le carburant de base indispensable pour l'échauffement. Puis sont (re)venues les propositions que les militants connaissaient déjà et qui n'ont donc pas enflammé l'auditoire. Des fanions colorés illustraient cette belle fraternité diverse voulue par la gauche, comme un écho au rassemblement patchwork de Mélenchon à Marseille, la veille.
Les participants ont pu, avant ou après les meetings, se croiser dans le métro du coté de Bastille ou Châtelet, ce qui constitue des symboles forts pour la démocratie ou la politique-spectacle, selon la correspondance... Peut-être certains manifestants ont-ils fait içi ou là un arrêt de concert, pour boire le pot oecuménique du rassemblement, trait d'union unique mais noté entre les deux discours de cet après-midi de plein air très républicain...
Je me retire une semaine, pour prendre le nécessaire recul à mon élan citoyen et utile de dimanche-prochain !....