Voici dix candidats présentés à une élection qui n'a jamais autant démotivé les citoyens !
Les commentateurs et analystes vont bon train dans les explications : désaffection pour une démocratie dévoyée , scepticisme grandissant quant à la maitrise de la situation par les élus, allergie vis-à-vis du monde politique labellisé « Corruption grand teint », fatigue de ces joutes qui enrôlent les candidats dans un spectacle grand-guignolesque , etc…!
Nonobstant la disparition de quelques postulants au gré des signatures, la fantaisie des élus dans l'octroi de leur caution à quelques-uns de ceux qui restent sur l'affiche, justifie quelque peu l'incrédulité des électeurs quant au sérieux de leur parrainage.
Ainsi, ceux qui ont abattu la carte Cheminade se moquent des citoyens comme de leurs administrés . Mais sans doute ces derniers qui les ont élus ne méritent-ils pas mieux? Poutou qui rame sans faire la lippe ne mérite probablement pas le ridicule d'une candidature le disputant à l'Arthaud pour faire front au...Front de Gauche de Mélenchon qui joue la fronde contre son parti de naissance..
Beaucoup des signatures allouées font penser à des cartons rouge de la démocratie ! Pas étonnant que les Français boudent ceux qui se moquent d'eux !
Restent les « candidats sérieux » que les médias enferment avec gourmandise dans des jeux de cirque qui déshonorent la République et attirent les moqueries de pays étrangers.
Le tribun-trublion Mélenchon est la vedette de ces pantomimes qui ravissent les foules prêtes aux discours les plus populistes, les néo-bobos anabolisés énamourés par ses effets de scène et les médias dont il ranime périodiquement l'audience ! Ont-ils écouté ses propositions avec attention ? Qui a osé les abattre comme une menace infecte nourrissant les gogos d'illusions révolutionnaires ou les condamner pour tentative grave d'atteinte à la sécurité nationale ?
J'engage les utopiques et rêveurs à lire attentivement son programme explosif et tous les vrais démocrates à clamer, en chœur, le refrain du tennisman-chanteur-humaniste qui, en la circonstance est d'une brûlante véracité :
« Si Mélenchon passe , on se casse » !
Mais comme chacun , comme lui-même, sait qu'il ne passera pas, le futur rallié laisse jouer ce fanfaron avec les peurs et illusions en comptant opérer une aimable OPA au second tour sur les électeurs qui pensent rouge. Ce scénario qui n'est pas certain présente en revanche un risque collatéral qu'annoncent, de concert avec le candidat révolutionnaire, la CGT, ce syndicat politique qui fait aux meetings la claque du déclamateur en agitant avec morgue ses fanions rouges. Ils annoncent le « troisième tour » dans la rue, des citoyens cocufiés par les promesses trompeuses...
Le débat démocratique autour des présidentielles ressemble à une réplique de celui auquel nous ont initié les Verts : un grand désordre qui débouche sur l'incertitude, le doute et la faillite !
Souhaitons que celui du second tour ramène les deux finalistes sur une cendrée bien balisée , dans un stade de supporters débarrassé des hooligans de la politique !
Mais je plains déjà le gentil François Hollande, s'il l'emporte, car il aura fort à faire avec ses fougueux amis très remontés ! C'est pourquoi je souhaite que Nicolas Sarkozy soit élu, qui lui évitera la honte d'une retraite honteuse face aux bannières rouges déployées sous les fenêtres de l’Élysée...
Dans le rétroviseur : Pléthore de candidats