Une postulante à la présidentielle , en l’occurrence Éva Joly, possède une double nationalité. Le fait est nouveau et ne semble pas interpeller, pour l'instant, le corps électoral ni la Conseil Constitutionnel ?
Pourtant cette nouveauté mérite l'attention des électeurs.
Le code électoral stipule, en particulier et simplement, que le candidat doit être français et recueillir la signature de 500 élus, d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents.
Les médias influents, très chatouilleux sur l'appartenance à la Nation , de longue ou de fraîche date, se font les relais scrupuleux voire péremptoires de non-discrimination officielle ou associative et censurent toute question à ce sujet. Cependant, le débat sur l’opportunité, sinon la légitimité, d'un président ayant une double nationalité mériterait d'être ouvert avant la grande échéance de 2012.
Plusieurs arguments peuvent être soulevés de nature à conditionner ou altérer l'objectivité du chef d’État (Chef des armées) dans ses décisions de politique internationale et de relations bilatérales ou lors de conflits armés.
Imaginons par exemple un conflit pétrolier entre la compagnie Total et la Norvège qui possède les plus importantes ressources d'hydrocarbure d'Europe . Arbitrage?
Quelle serait l'attitude d'un président possesseur d'une seconde nationalité, africaine, dans un conflit d'origine religieuse ou ethnique ?
Quid du pouvoir de déclencher le feu nucléaire ?..
Etc...
Poser la question n'est pas d'inspiration xénophobe , comme les détracteurs les plus bruyants le clament immédiatement. C'est tout simplement rendre la loi électorale claire pour élire un président de la France sans ambiguïté et totalement intègre dans sa charge.
Notons que aux USA, grande démocratie exemplaire, le président doit être citoyen des États-Unis à la naissance (ou être citoyen à la date de ratification de la Constitution, pour les premières élections)...