L'épilogue ivoirien à montré , après ces quatre mois de comédie dramatique, comment une action ferme et ciblée a pu dénouer une situation rocambolesque. La frilosité onusienne et les palabres africains stériles sont responsables des morts et de la fracture profonde qui va perdurer dans le pays. Cependant, l'issue était inéluctable dès le moment où la communauté internationale avait arbitré et ne pouvait se déjuger en jetant sa crédibilité dans l'Est River.
Les forces françaises engagées dans la protection de leurs ressortissants (et de nombreux autres étrangers) et mandatées par l'ONU ont donné ce petit coup de pouce déterminant aux pro-gouvernementaux en bousculant le portail de Fort Gbagbo. Seuls les mauvais plaisants et ronchons coutumiers y trouvent à redire! Qu'ils aillent demander leur avis aux milliers de Français d'Abidjan !
Le schéma libyen est similaire en dépit d'une échelle de combats très différente. Mêmes palabres africains infructueux , mêmes tergiversations occidentales otages des enjeux diplomatiques et énergétiques.
France et Grande-Bretagne sont le bras armé et déterminé d'une paix que tout le monde souhaite, avec le départ de Kadhafi. Mais L'OTAN poursuit ses opérations « Retenez-moi-ou-je-fais-un-malheur » que dénonce à juste titre notre avisé ministre des Affaires Etrangères qui n'a judicieusement pas quitté son treillis de combat depuis qu'il a quitté l'Hôtel de Brienne.
Le désengagement des USA qui freine le zèle de l'OTAN laisse le sale job aux escadrilles franco-anglaises. Elles ne sauraient tenir la longueur si elles n'ont pas l'appui logistique et opérationnel des alliés. Encore moins si les risques de dégats collatéraux jugulent des opérations indispensables pour mettre hors combat les forces de Kadhafi !
En Libye la porte qu'il faut détruire, c'est Bab-el-Iblis (شيطان الباب ) !
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