Les 27 membres de l'Europe se sont donc concertés hier à Bruxelles sur les actions à ne pas mener en Libye. Le résultat est positif. Il est urgent d'attendre que l'ONU prenne une décision avec l'aval de la Ligue arabe et de l'Union africaine.
Comme la langue arabe n'est pas une langue officielle parmi la pléthore déjà en usage dans les instances européennes, les puissances du Moyen-Orient encore valides attendent une traduction des attendus communautaires pour aviser.
Coté africain, les chefs d'états ont assez à faire pour soutenir le statu-quo ivoirien qui s'installe comme un modèle original de démocratie. Deux présidents permettent de satisfaire 100% du corps électoral, ce que les démocraties occidentales n'ont jamais réussi!
En avril 1986, les États Unis de Reagan n'attendirent pas l'autorisation internationale pour opérer un bombardement brutal contre le Guide libyen. Il est vrai qu'ils arguèrent de représailles après un attentat qui valut la mort d'un sergent américain dans une boite de nuit berlinoise...
Cette fois, aucun citoyen américain n'a (encore) perdu la vie sous les balles libyennes. La posture américaine reste donc attentiste en totale cohérence avec le reste du monde...
Toutes ces prudentes tractations laissent du temps au temps libyen et à Kadhafi qui peut impunément ressortir son arsenal mis aux mains de mercenaires expérimentés qui regagnent du terrain.
Viendra le moment de faire les comptes en fin de partie, s'il la perd, et de le trainer devant la Cours Pénale Internationale, comme l'a déjà décidé courageusement le Conseil de Sécurité de l'ONU!...