Manuel Valls, le plus sympathique insoumis du Parti Socialiste, profite de la nouvelle année pour lancer un galet pragmatique sur les eaux sombres de son parti. Aussitôt les ondes atteignent la rive gauche et agitent les roseaux raides du dogme . Imposteur! Hérétique! Narcissique! Pour ses « camarades » il ne fait que tirer opportunément la couverture médiatique à lui.
Rappelons-nous qu' au moment du congrès de Reims , il avait suggéré publiquement de changer le nom de ce parti, sujet une fois encore et toujours aux grandes turbulences capitulaires. Il était déjà visionnaire!
Les « 35 heures » oui, sont à déposer dans un catafalque bien plombé au panthéon des très grandes très mauvaises bonnes idées. Ou alors au musée Chirac de Saran, conservatoire des cadeaux d'États, qui n'en est pas un pour le pauvre président du Conseil général de Corrèze, le candidat François Hollande, en butte à un énorme marasme financier dans son département!
Mais n'ayons pas la mémoire trop courte. Cette grande révolution sociale qui a mis à plat l'économie française et créé plus d'effets pervers que d'emplois est due d'abord à Dominique Strauss-Kahn, relayé par Martine Aubry qui en a assuré en son temps la mise en musique en grande fanfare. On comprend que ces deux-là aient quelque alliance maléfique concernant 2012...
DSK, qui abrite son absence de décision derrière la réserve à laquelle l'oblige son poste au FMI, serait honnête envers la France et son parti s'il prenait deux initiatives. La première en révélant qu'il ne sera pas candidat . La seconde, corrolaire, en faisant son « coming-out » politique et abjurant la religion de gauche qui l'avait entrainé à une telle perversion de la pensée! Il pourrait alors devenir un excellent premier ministre de Nicolas Sarkozy auquel il est redevable de sa notoriété internationale...
Ainsi fait, le PS pourrait enfin libérer les désirs d'ambitions qui, trop longtemps contenues, menacent de rompre en 2011 le frêle barrage du consensus unitaire.
C'est ce que je lui souhaite de meilleur!..