Pour répondre aux orientations du Grenelle de l'environnement et à l'ardente pression de l'Europe, il a été décidé de construire 600 éoliennes en « offshore » au large des côtes métropolitaines, correspondant à la moitié de l'objectif final visé pour 2020.
Fort heureusement, les vélleités d'implantation sur la bordure méditerranéenne ont été repoussées vivement par les élus et riverains. En effet la construction des ces engins suppose un plateau sous-marin peu profond (en attendant une nouvelle génération de génératrices flottantes). Seule la façade du Golfe du Lion répond à cette exigence. Si le projet avait vu son aboutissement, la forêt de ces gigantesques ventilateurs aurait barré l'horizon à moins de 10 Km de la plage de Sète...
Pour réaliser la première phase de ce projet titanesque, cinq sites de la côte nord de l'Atlantique et de la Manche sont déjà retenus pour réaliser la moitié de ces nouvelles fermes lacustres. La puissance installée sera de 3000 MGW ce qui correspondra à moins de 2% de la consommation nationale!
Dans le sud venté de la France, de nombreuses implantations terrestres brouillent déjà le paysage dans un désordre qui répondait davantage à l'appât des communes pour de nouvelles et généreuses rentrées fiscales qu'à un véritable plan d'ensemble, concerté et cohérent. Ainsi, on se « heurte » à une barrière de machines sur la A61 entre Lézignan et Narbonne, mais le plateau du Larzac ménage toujours les brebis de José Bové...
Certes les génératrices aquatiques ne connaîtront pas les incertitudes météorologiques, car le vent est quasi permanent au large. Ce n'est pas le cas pour les fermes terrestres qui ont une fâcheuse tendance à bouder le travail par grand froid anticyclonique, lorsque précisément on les appelle à l'aide!
Un projet particulièrement innovant est apparu cette semaine qui pourrait être une alternative bienvenue à ce déluge de moulins à vent dont aucun Don Quichotte moderne ne pourra nous débarrasser, lorsque le temps, les intempéries ou une nouvelle mode écologique seront venus!
La DCNS, associée à Areva, EDF et au CEA a présenté un projet de centrale nucléaire sous-marine. Quand on sait que des dizaines de sous-marins nucléaires de plusieurs pays naviguent en permanence dans les océans, on comprend que la technologie et totalement maitrisée et que le risque d'une station fixe posée au fond est encore plus faible que pour un bâtiment en déplacement discret.
Une seule station pourrait développer 250 MGW, soit autant que 50 éoliennes. 25 centrales de ce type pourraient se substituer aux 1200 machines à vent programmées! Et ne parlons pas des raccordements sous marins et de la logistique d'entretien...
Les fonds marins immenses et inféconds seraient enfin exploités .La conséquence directe serait une plus grande attention à ce nouvel espace qui pour l'instant est d'abord une poubelle incontrôlée où détritus indestructibles de l'humanité moderne voisinent avec les épaves de bâtiments de guerre dont ce fut le cimetière anonyme jusqu'alors, sans que les Écolos s'en émeuvent outre mesure!