Le gouvernement est parti en vacances. Si les corps ministériels vont se chauffer au soleil, les esprits vont bouillir, même à l'ombre des parasols! Car la rentrée est hypothétique pour nombre d'entre eux. Les supputations et hypothèses ne vont pas contribuer à la relaxation estivale qu'une ingrate et dure tache devrait pourtant justifier…
En dépit des innombrables hallebardes médiatiques multicolores qui pleuvent sur les titulaires de maroquins et des aléas propres au job, les candidats se bousculent aux portes, quand les premiers tentent de sauver leur fauteuil. La motivation pour un emploi aussi précaire et ingrat me plonge dans une incommensurable expectative?
Quoiqu'il en soit, le travail de casting pour le président est un devoir de vacances que l'on ne souhaite à personne. Si les conseils et réseaux d'influence s'activent en dépit d'une apparente légèreté aoûtienne, il me semble d'un devoir citoyen de ne pas abandonner le chef à tous ces lutteurs de l'ombre!
Je lui apporte donc mon modeste soutien avec trois suggestions qui me paraissent de bon sens. La première est de choisir ses ministres pour leur compétence. Ce n'est pas toujours ce que l'expérience nous a confirmé.
La seconde , corollaire de la précédente est de justifier un tant soit peu cette compétence aux oreilles de l'opinion, lors des nominations. La lecture monocorde et lapidaire sur les marches du palais de la liste des promus, est une procédure assez désinvolte à l'endroit du peuple et qui manque étonnamment du panache accompagnant d'ordinaire toute grande manifestation républicaine…
La dernière , mais pressante, est de choisir des hommes (oui, et des femmes, bien entendu!) qui comprennent , soutiennent et alimentent ses objectifs plutôt que des voltigeurs du spectre politique masquant une obséquieuse avidité derrière leur total- dévouement-au-service-public…