La Région Languedoc-Roussillon (L-R) attaque la campagne avec une dynamique toute méditerranéenne qui risque bien de prendre le dessus sur les autres péripéties provinciales. Le pétulant et incontrôlable Georges Frêche surchauffe périodiquement l'atmosphère médiatique et décontenance ses "amis", davantage encore que ses adversaires!
Les déferlantes orales et la dernière saillie provocatrice de cet autocrate de province captivent l'attention de la classe politique, particulièrement les partis de gauche prompts à fustiger les atteintes aux tabous moraux dont ils se drapent si volontiers, surtout quand le vent démocratique souffle à contre…
Au risque de bousculer des convictions républicaines et primaires , je suis tenté d'émettre une opinion iconoclaste. Cette stratégie de la brouille au PS sert les deux parties et pourrait bien ressortir d'une secrète connivence. En détournant l'opinion sur l'écume des discours, on fait oublier le fond, à savoir la formidable gabegie dont les régions, et en tout premier lieu celle du L-R., se sont rendues responsables.
Comme le ponctuait Martine Aubry, cette région doit demeurer à gauche, quitte à stigmatiser les algarades de ce trublion à la faconde douteuse qui sera finalement le vainqueur d'un affrontement pittoresque , en dépit de manœuvres alternatives servant d'alibi à la rose morale républicaine ...
L'opposition de droite peu combative à l'instant et fortuitement distraite par cet épouvantail adroitement et conjointement agité, pourrait oublier de marquer ses propos de campagne de propositions concrètes pour de nouvelles gouvernances locales . En toute logique, celles-ci devraient décliner les projets nationaux de déflation drastique des dépenses publiques annoncées, enfin, récemment!
Derrière les récriminations acerbes, c'est ce que scrutent les contribuables compressés. Sinon, mieux vaut garder G. Frêche. Au moins, il nous distrait!