Le Président est venu à Versailles. Point de pompe royale , mais une garde très classiquement républicaine, ce qui est le moindre pour le chef d'état. Les socialistes y ont vu un comportement quasi monarchique et ont fustigé, ce qu'ils ne savent que faire, le mutisme qui leur était imposé face à l'orateur. Mais ils ne sont pas privés de commentaires à la sortie avec une mauvaise foi qui ne va pas contribuer à faire remonter leur cote…
L'adresse présidentielle concernait la France de l'intérieur quasi exclusivement. Son état et surtout son devenir. Crise économique, laïcité, modèle social, éducation , emploi, retraites . Il a réaffirmé la primauté du principe d'égalité des citoyens contre sa forme dévoyée de l'égalitarisme qui, en particulier, a laminé la dynamique du système éducatif et l'insertion des jeunes dans le monde du travail, avec toutes ses conséquence économiques désastreuses.
Mesures stratégiques volontaristes que le laxisme consensuel des années passées avait poussées sous les tapis de la paix sociale et de la démagogie et que l'effet crise rend désormais inéluctables! Feuille de route donnée à tous les acteurs du débat pour faire émerger des solutions de consensus non pas mou, mais résolu. Et rendez-vous donné à tous pour que la dynamique des réformes et mesures ne succombe pas à la ruine du temps et des corporatismes. Tels ont les éléments essentiels de la déclaration qui n'avait plus les accents claironnants de naguère mais la modeste retenue face à l'énormité de la tâche et de ses enjeux.
Un emprunt national va être lancé comme un test de la volonté commune de s'en sortir. Ce sera une forme de référendum. Il dira si les Français croient en leur avenir et sont déterminés à y contribuer.