Depuis le début de l'année, la France est devenue un nid de prurits et d'éruptions qui s'amplifient comme une réaction en chaîne nucléaire. La centrale France échapperait-elle à tout contrôle?
On séquestre les patrons, on coupe le courant et les routes, on bloque les facs , les usines, les ports, le droit à la parole du Président. On fustige, exige, revendique, clame, vocifère, tempête! La société de l'apparence n'est que manifestations indociles et colères, réactions et déprimes.
Les médias, abonnés à la consternation, nous font un compte méticuleux des licenciements, faillites, grèves, tremblements de terre et sociaux, actes de racisme et autres terreurs claniques. Ils ouvrent avec délice leurs antennes et plateaux aux chantres de la contestation et de l'opposition sans que le CSA ne leur en tienne aucune rigueur. Les medias concourent aux craquelures de la société française rugueusement orchestrée par les activistes de la révolution populiste!
Les partis politiques emploient l'argent public de leur dotation officielle en critiques systématiques et oppositions hargneuses au gouvernement et détournent les campagnes à des fins grossièrement personnelles , l'œil et l'ego rivés sur la prochaine présidentielle de 2012. On cherche en vain des projets positifs dans leur démarche qui susciteraient de l'espoir sinon de l'enthousiasme?
La France était déjà championne du monde des antidépresseurs. Sous peu, si elle se cache les raisons de se réjouir , elle montera aussi sur le podium des promoteurs de cellules de soutien psychologique, ces arlésiennes dont les commentateurs-perroquets ponctuent leurs billets, à chaque attaque d'un sort néfaste contre un groupe "défavorisé"…