Les grandes effusions et images de connivence durant les rencontres du G20 et de l'OTAN vont encore illustrer durant la semaine les magazines qui font la part belle aux photos. Les acteurs sont rentrés chez eux et chacun va retrouver la réalité de sa société, ses intérêts domestiques et les travaux coutumiers.
Les grandes options et décisions prises autour des tapis verts de la concorde mondiale vont immanquablement subir les érosions perverses des préventions et égoïsmes nationaux. Les représentants les plus bruyants de la société civile vont redoubler leurs clameurs un moment étouffées durant les grandes instances internationales, jusqu'à l'été, période de débrayage syndical.
Les élections européennes vont prendre le relais sur la scène médiatique et une fois encore l'enjeu communautaire ne sera que le décor pour des affrontements internes dont les acteurs les plus motivés apparaissent déjà, avant le lever de rideau…Le verbe sera mordant, les répliques et saillies percutantes, les troupes plus nombreuses, bariolées du vert léger au noir en passant par toutes les nuances antinomiques des rouges et roses.
Barak Obama, quant-à lui, aussitôt libéré des conférences de presse solidaires du G20 et de l'OTAN s'est précipité vers les micros pour lancer des messages inopinés et solitaires, comme si la contrainte des déclarations communes avait terni son aura de messie et qu'il devait immédiatement la redorer!
Avec son message de dénucléarisation de la Planète prêché à Prague, il fait fi des options stratégiques des moyennes puissances et nous ramène brutalement à la réalité du monde vue de Washington!
Son autre voeu lancé à Ankara, pour l'adhésion de la Turquie à L'Europe n'est rien d'autre qu'une ingérence dans les affaires et les sensibilités européennes et une belle claque dans le dos de Nicolas Sarkozy et des Français qui n'a plus rien d'affectueuse et d'amicale!
Good morning America, I am back! God bless Europe, inch'Allah…