Comme il était prévisible, avec le passage de témoin à la Tchéquie, l'Europe a disparu de la scène internationale. Chacun est retourné dans sa cuisine nationale concocter des plans de relance dont les bouffées qui se veulent alléchantes pour leurs auteurs peuvent s'avérer rebutantes aux voisins!
L'Europe est redevenu un puzzle dispersé, la Commission est atone. Les initiatives dues à un président décidé se trouvent instantanément diluées dans l'inaction , voire la sape d'un successeur euro-sceptique. On constate aujourd'hui combien la Communauté en son état présent est une construction de période de progrès mais qu'elle est inapte à la crise. Elle contraint quand tout va bien mais protège guère lorsque tout va mal! Elle est orpheline d'un chef.
Notre Président est descendu de son piédestal communautaire et malgré un soubresaut de gesticulation diplomatique proche-orientale , le voici aspiré à nouveau dans la tourmente franchouillarde des ultimatum revendicatifs! Il serait mal inspiré en ce moment, d'aller en franc-tireur chercher hors des frontières un champs de manœuvre pour des actions qui le maintiendraient dans le classement des hommes d'état éminents et efficaces…
Les seules allusions à l'Europe sont les manigances anticipatives en vue des élections de juin prochain. Dans le climat présent, les partis et hommes politiques auront bien du mal à séduire et convaincre les électeurs pour un mandat qui leur semble plus que jamais virtuel.
Et pour le moment, un autre débat est dans la rue...